Les délais n’ont finalement pas été tenus pour le projet de gaz naturel liquéfié (GNL). La feuille de route du ministère de l’Énergie pour le développement de l’utilisation du GNL à partir de 2021 accuse en effet des retards. L’échéancier arrêté, tel que dévoilé fin 2014, indique que la construction des infrastructures gazières devait démarrer en octobre 2017 pour une mise en service en 2021. Ces infrastructures entrent dans le cadre du projet Gas to Power, qui constitue la première composante du plan de développement du GNL. L'objectif du Gas to Power est de réaliser, pour un investissement de 4,6 milliards de dollars, les infrastructures gazières et électriques destinées aux besoins de production d’électricité. En 2014, le gouvernement avait confié à l’Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), l’un des grands architectes du plan gazier, la mise en œuvre de cette première phase, en associant des partenaires privés. L'Office avait alors lancé en décembre 2015 un appel à manifestation d’intérêt (AMI) invitant les sociétés opérant dans les domaines relevant des activités du «Gas to Power», à exprimer leur intérêt et confirmer leurs intentions et capacités à développer, concevoir, financer, construire, exploiter et maintenir ce projet. Suite à cet AMI, l’ONEE avait reçu 93 offres de sociétés nationales et internationales de différents pays. L'adjudicataire de ce marché n'est toujours pas connu. Alors qu'il devait être désigné avant mars 2017, il ne le sera finalement qu’en 2018. Sachant que la durée des travaux de construction est estimée à, au moins, 48 mois pour les terminaux de regazéification et de stockage du GNL, prévus à Jorf Lasfar, et 36 mois pour la jetée maritime au port de Jorf Lasfar et le gazoduc, il est tout simplement impossible de respecter la date de 2021.
Rendez-vous raté pour 2021 !
Le Plan de développement du gaz naturel liquéfié est très en retard. Sa première phase «Gas to Power», dont la mise en service était initialement programmée pour 2021, est vraisemblablement compromise. Les infrastructures gazières attendues à cette échéance ne peuvent pas être prêtes : le marché qui devait être attribué avant mars 2017 ne le sera qu'en 2018 et les travaux prendront au moins 48 mois.
Moncef Ben Hayoun
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21 Novembre 2017
À 20:09