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La commission mixte de la Fondation Lalla Salma, Prévention et traitement des cancers, et la Fondation Servir le Sénégal, s'est réunie lundi dans la capitale sénégalaise. Cette rencontre, la quatrième du genre, s'insère dans le suivi du partenariat décidé par les présidentes des deux fondations, respectivement, S.A.R. la Princesse Lalla Salma et la Première Dame du Sénégal, Mme Marème Faye Sall.
Dans une déclaration à la presse, Dr Youssef Chami, chargé de la coopération avec les pays d’Afrique au sein de la Fondation Lalla Salma Prévention et traitement des cancers, a assuré que cette réunion ambitionne de concrétiser la mise en œuvre du projet de partenariat entre les deux institutions, qui va développer plusieurs actions en faveur de la lutte et la prévention du cancer au Sénégal. «Le Sénégal est l’un des tous premiers pays à avoir mis en place la vaccination contre le virus HPV, agent responsable du cancer du col de l’utérus», a-t-il relevé, ajoutant que cette rencontre est l’occasion de faire le point sur l’état d’avancement du projet d’oncologie pédiatrique au Sénégal.
La Fondation Lalla Salma va participer à la création d’une maison de vie et d’accueil de parents d’enfants atteints de cancer à proximité du CHU Le Dantec de Dakar, a-t-il annoncé. «Nous allons également construire une maison de vie à côté de l’hôpital Dalal Jamm de Dakar, pour un coût de 400.000 euros, sur trois années, financée par la Fondation Lalla Salma Prévention et traitement des cancers», a-t-il poursuivi, indiquant que «cette structure va abriter les patients n’habitant pas Dakar et venant des autres régions du pays, qui peuvent grâce à cette maison suivre régulièrement leurs cures de traitement».
Dans la même veine, M. Chami a affirmé qu'un projet pilote serait mis en œuvre en collaboration entre la Fondation Lalla Salma Prévention et traitement des cancers et le Centre international de recherche sur le cancer qui va apporter toute son expertise technique pour le dépistage du cancer du col de l’utérus et l’amélioration des compétences pour le dépistage du cancer du sein, ajoutant que ce projet va être développé au Sénégal et dans trois autres pays (Tchad, Burkina Faso et Côte d'Ivoire) et sera lancé lors d’une réunion qui sera organisée le 27 novembre prochain à Dakar. L’objectif est de soutenir le ministère de la Santé et de l’action sociale du Sénégal dans l'exécution de son plan national de lutte contre le cancer, a-t-il dit. De son côté, Dr Macoumba Gaye, chef du service de radiothérapie à l’hôpital Dalal Jamm de Dakar, a expliqué que la Fondation Lalla Salma prévention et traitement des cancers prendra en charge les frais de location temporaire d'un local qui servira d'une Maison de vie pour enfants dans l'attente de la construction de cette structure et qui sera érigée à proximité du CHU Le Dantec. De son côté, la secrétaire exécutive de la Fondation Servir le Sénégal, Fatou Danielle Diagne, a indiqué que cette réunion se veut la concrétisation de plusieurs rencontres techniques tenues auparavant et de l’envie et la détermination des présidentes des deux fondations. «Le cancer envahit le Sénégal, que ce soit au niveau des enfants ou des femmes», a-t-elle constaté avec amertume, relevant que le Sénégal s'inspire en la matière de l’expérience du Maroc à travers la construction de maisons de vie. «Les patientes auront ainsi plus d’assurance et d’espoir de guérir, car elles auront leurs parents à leur côté», s'est-elle réjouie.
Même son de cloche chez Dr Fatma Guennoun, présidente de la Ligue sénégalaise contre le cancer, qui a relevé que l'initiative de créer des maisons de vie va permettre la réduction de la prévalence du cancer gynécologique et la couverture de tous les districts sanitaires du pays, ce qui contribuera à mettre fin au cancer avancé au Sénégal. Quant à l'ambassadeur du Maroc au Sénégal, Taleb Barrada, il a indiqué que le Maroc et le Sénégal sont deux partenaires stratégiques, étant donné que le Sénégal est le premier partenaire du Royaume en Afrique subsaharienne. «Ce partenariat dans le domaine de la santé se concrétise à travers le partage d’expertise, la solidarité, la prévention dans la lutte contre le cancer et l'échange d'expertise dans l'accueil des malades et les soins à leur apporter», a-t-il dit.
