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Saïd Hasbane descend l'ensemble de ses détracteurs y compris les sages

Intervenant lors d’un point de presse tenu mercredi dans l’un des palaces de Casablanca, le président du Raja de Casablanca, Saïd Hasbane, a réfuté toutes les accusations formulées à l’encontre de son bureau, qui a entamé sa mission en constatant que le club cumule «233 millions de dirhams de dettes». Hasbane a ensuite sorti l'artillerie lourde pour tancer les adhérents, l’ancien coach M’hamed Fakhir, les anciens présidents, une partie du public et la page des supporters du RCA.

Saïd Hasbane descend l'ensemble de ses détracteurs y compris les sages

La plaidoirie de Saïd Hasbane, prononcée mercredi après-midi à Casablanca à l’occasion d’un point de presse, n’a épargné aucune composante du club. Le président, conspué par une grande partie du public et des adhérents du club, a tenté de réfuter les arguments de ses détracteurs en 2 heures, tout en y allant de ses propres accusations. Mais avant cela, Hasbane a tenu à mettre en exergue le travail accompli par son bureau lors de sa première saison à la tête du Raja : «Je suis fier du bilan de notre saison, car malgré tous les aléas et les obstacles, nous avons réussi à terminer en 3e place du classement général avec un budget annuel de 50 millions de dirhams, beaucoup moins que ce qui a été dépensé les années précédentes. À notre arrivée, le diagnostic établi par deux cabinets d’audit et confirmé par la FRMF a dégagé un endettement de l’ordre de 233 millions de dirhams dont 18% de litiges auprès de la FIFA, de la FRMF et d'autres contentieux. Nous avons quand même pu réduire le volume de la dette de 33.780.000 DH et nous avons fourni toutes les conditions à l’équipe (cinq concentrations, déplacement par avion pour les longues distances, mercato hivernal…). Nous avons prolongé les contrats de plusieurs piliers de l’équipe (Ouasili, Boutayeb…) et renouvelé les contrats de 95% des sponsors. Je ne vois donc pas pourquoi on s’acharne sur ce bureau ainsi. Est-ce nous qui avons réellement volé le Raja ?»

Le bureau de Boudrika à l’origine de la crise du Raja, selon Hasbane

Après avoir exposé le bilan du précédent exercice, Saïd Hasbane a braqué son viseur sur l’ancien bureau et son président Mohamed Boudirka, assurant que les anomalies constatées dans les finances du club et dans le rapport financier sont alarmantes : «Plusieurs contrats de joueurs n’étaient pas pris en considération dans la comptabilité du club et le montant transféré par la FIFA après la participation en Coupe du monde des clubs, qui est de l’ordre de 32 millions de dirhams, a été réduit à 28 millions de dirhams sur le rapport financier. En plus de ça, il n’y a même pas eu de passation de pouvoirs entre l’ancien président et moi, comme le veut la coutume. C’était une véritable rupture». Après avoir réglé ses comptes avec son prédécesseur, le président du RCA a ensuite braqué son viseur sur les adhérents, qui s’étaient rassemblés il y a dix jours à Casablanca et ont déclaré avoir atteint le quorum (deux tiers des adhérents) et ont appelé à la tenue d’une assemblée générale extraordinaire. «Je demande une amnistie.

Il n’y a même pas nécessité d’atteindre le quorum, s’ils arrivent à proposer un candidat meilleur, qui dispose d’un projet constructif et d’un budget pouvant aider le club, je suis prêt à démissionner dans 48h à condition que cela se fasse dans un cadre légal. Le problème, c’est qu’il y a des adhérents qui sont arrivés au Raja il y a 1 an et quelques mois et qui tentent déjà de mener le débat à leur guise. D'ailleurs, j’ai proposé à plusieurs d’entre eux d’intégrer le bureau dirigeant, mais ils ont refusé», a-t-il ajouté, juste avant de s’en prendre aux anciens présidents qui auraient, selon ses propos, perdu leur statut de «sages» lorsqu’ils ont signé la motion des adhérents.
À noter finalement que le président a encore refusé de divulguer le nombre exact d’adhérents du club, sujet de discorde dans les milieux rajaouis.


Hasbane : «Fakhir a tout fait au Raja sauf son métier de coach et a nui à l’image du club»

Parmi les facteurs ayant embrasé la colère des supporters du Raja en fin de saison, le limogeage de l’entraîneur M’hamed Fakhir qui avait joué le rôle de médiateur entre le bureau et les joueurs et qui avait à maintes reprises calmé leurs ardeurs, les appelant à rompre leurs grèves et reprendre les entraînements. Pour Saïd Hasbane, toutefois, Fakhir a «tout fait au Raja sauf son métier d’entraîneur. Les résultats enregistrés sont dus aux efforts du public et non à ceux de Fakhir ou de Hasbane. Le coach a étalé le linge sale du Raja et a nui à l’image du club.
Il faisait des scènes chaque fois que son salaire n’était pas versé dans les délais et intervenait dans des sujets qui ne relevaient pas de ses fonctions. Avant le derby, il avait tenu à présenter sa démission. Nous lui avions alors promis de discuter cette décision après le terme de la saison. Après la 30e journée, nous avons accepté cette démission». Il faut signaler cependant que le site officiel, lors de l’annonce du départ de Fakhir, n’a évoqué aucune démission, se contentant de parler de «rupture» qui est considérée dans ce cas comme unilatérale. Cela devrait encore impacter les finances du Raja qui pourrait être sommé de verser une somme importante au «Général».

Christian Larièpe prochain directeur technique du Raja

Face aux nombreuses rumeurs annonçant la signature d’anciens joueurs du Raja à la tête de la direction technique du club, le président Hasbane a mis fin aux spéculations en révélant l’arrivée de l’ancien directeur technique de l’AS Saint Étienne et de l’Olympique de Marseille, Christian Larièpe, avec qui il était en négociation jusqu’à mardi. Ce dernier devrait travailler en compagnie du nouveau coach Juan Carlos Garrido, qui aurait, selon Hasbane, reçu des appels l’exhortant à abandonner son poste comme ce fut le cas avec Abdelhak Benchikha.

Hasbane déclare la guerre à la page officielle des supporters

Les manifestations qui se sont succédé devant le complexe Al Oasis du Raja pendant le mois du Ramadan ne seraient pas à prendre au sérieux pour Saïd Hasbane, qui a déclaré que les autorités ont confié que 60 à 70% des manifestants étaient mineurs. Aussi, le président a assuré que la page des supporters sur Facebook était à l’origine de ces agissements, elle qui «mobilise les foules et attise leur colère à travers des mensonges». La réponse des administrateurs de cette page n’a pas tardé : «Nous vous défions de prouver, par voie légale, vos allégations et vous appelons à nous poursuivre en justice.» La page a également promis de dévoiler plusieurs documents pour riposter. 

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