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Salé rend hommage à Abdelmajid Wahbi

L’auteur des qasidas «L'mima», «L’Bou», «L’yatim» et bien d’autres a été honoré lors d’une cérémonie d'hommage organisée par l’Association Bouregreg. Abdelmajid Wahbi qui, de son vivant, a toujours préféré rester dans l’ombre, a fait vibrer l’assistance venue découvrir ou redécouvrir son art.

Salé rend hommage à Abdelmajid Wahbi
L'événement a été organisé par l’Association Bouregreg, en coordination avec le Collectif national des créatifs du malhoun, et a réuni la famille du défunt, ses amis et plusieurs amoureux du malhoun. Ph. Saouri

Un vibrant hommage a été rendu, la semaine dernière, à l’auteur et poète du malhoun Abdelmajid Wahbi, décédé le 8 juillet dernier à Salé, sa ville natale. Cet événement a été organisé par l’Association Bouregreg, en coordination avec le Collectif national des créatifs du malhoun, dans le cadre d’une cérémonie commémorative qui a réuni sa famille, ses amis et plusieurs amoureux du malhoun. L’occasion pour tous de découvrir les qasidas de Abdelmajid Wahbi qui avait une capacité incomparable, à travers sa créativité poétique, à sculpter les mots pour nous raconter une situation ou une image de notre société, tout en donnant une profondeur à chaque mot et à chaque expression dans une musicalité harmonieuse.

«L’Association Bouregreg s’est toujours engagée, depuis 30 ans, pour honorer les artistes et intellectuels de la ville de Salé. Sur le plan personnel, j’ai connu le défunt Abdelmajid Wahbi de très près et c'est un honneur pour moi de prendre part à cette initiative. C’est l’une des personnalités marquantes de l’art du malhoun, qui est parvenu à en lancer les bases d’une manière innovante, d’écrire ses poèmes en s’attaquant à des sujets inédits, jamais traités par ses prédécesseurs, et ce depuis la naissance de malhoun, il y a plus de cinq siècles», révèle le chercheur Abdelmajid Fennich, initiateur de cet événement.

Évoquant la vie du défunt, Fennich a particulièrement souligné son caractère discret. «C’est une personne qui vivait dans l’ombre, il n’a jamais cherché la gloire, il lui arrivait même d’écrire des poèmes dans un café et laisser les feuilles sur la table», se rappelle-t-il. Fennich a également déclaré que cette cérémonie constituait le démarrage d’un long projet de recherche et d’investigation pour réunir les écrits et les archives du défunt afin de sauvegarder ce patrimoine culturel et le mettre à la disposition des jeunes. Le caractère discret du défunt est le constat partagé par l’ensemble de l’assistance, sa famille et ses amis venus de plusieurs villes pour rendre hommage à l’auteur des qasidas «L'mima», «L’Bou», «L’yatim» et bien d’autres.

La cérémonie a été marquée par le témoignage de plusieurs artistes, de poètes et de chercheurs comme Mourad Kadiri, président de Bayt Achiîr, Abdeljalil Badzi, Fouad Guessous et le zajjal Khalid Rizk, en plus de celui de la famille du défunt. Les qasidas de Abdelmajid Wahbi ont été interprétées, tout au long de la soirée, par de jeunes artistes, accompagnés d’un ensemble de musiciens de renom sous la direction de Mohamed El Ouali, l’un des doyens de l’art du malhoun.

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