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Le top management de Sonasid retrouve le sourire. Et pour cause. Le leader national de l'industrie sidérurgique a renoué avec la croissance au terme de la première moitié de cette année, après un difficile exercice 2016. Les responsables du groupe, qui ont présenté ses résultats semestriels hier à Casablanca, ont affiché un satisfecit évident quant aux performances réalisées à fin juin 2017. D'autant plus qu’elles arrivent dans un contexte qui n’est pas favorable, puisque marqué par un ralentissement observé dans le secteur de la construction. Ces résultats sont attribués par Amin Abrak, directeur général de Sonasid, notamment à l’augmentation du prix de vente moyen soutenue par l’augmentation des prix de la ferraille et du rond à béton au niveau international.
Ainsi, le sidérurgiste a enregistré un chiffre d’affaires consolidé qui dépasse 1,7 milliard de DH contre 1,56 milliard au premier semestre 2016. De même, l’EBITDA (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) dégagé par le groupe au premier semestre 2017 s’est nettement amélioré, passant de 18,1 millions de DH à fin juin 2016 à 136 millions un an plus tard. Idem pour le Résultat net part du Groupe qui devient positif de 21 millions, après -61 millions au terme du premier semestre de l’année dernière.
Ce rattrapage est également évident en termes de comptes sociaux. Ainsi, le chiffre d’affaires social de Sonasid s’élève à plus de 1,67 milliard, contre 1,56 milliard à fin juin 2016. L’EBITDA enregistre, quant à lui, un très net bond, s’élevant à 131 millions au lieu de 19,7 millions un an plus tôt. Même trend pour le résultat d’exploitation qui augmente fortement, atteignant 70 millions contre -40 millions au premier semestre 2016. Ce qui permet au résultat net social de redevenir positif à 40 millions contre -44 millions à fin juin 2016. Ainsi, se réjouit Amin Abrak, «Sonasid est parvenu à renouer avec une performance financière positive dans un marché national sur-capacitaire, malgré un recul de 9% de la consommation nationale du rond à béton». Toutefois, relève-t-il, les conditions du marché «demeurent très concurrentielles dans le secteur du bâtiment et des projets de travaux publics qui enregistrent des retards dans l’exécution». Par ailleurs, le top management de Sonasid confirme ses ambitions à l’export aussi bien vers l’Afrique que vers d’autres marchés lointains tels les États-Unis. Le sidérurgiste n’exclut pas non plus de se positionner sur des produits de niche destinés, entre autres, à l’industrie automobile et prévoit de faire passer la part de l’éolien dans sa consommation d’électricité (estimée globalement à 400 GW par an) à 80%, voire 90% dès 2018, selon le DG.
