Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2006

Table ronde sur le parcours de Ali Yata, homme politique et professionnel de la presse

«La politique et la presse : l’expérience de Ali Yata», tel est le thème de la table ronde organisée vendredi dernier à Casablanca par la «Fondation Ali Yata». Animée par d’anciens journalistes et des spécialistes des médias, cette rencontre a mis en lumière le parcours de feu Ali Yata et sa contribution à l’évolution de la presse marocaine et au renforcement de l’esprit de citoyenneté.

Table ronde sur le parcours de Ali Yata,  homme politique et professionnel de la presse
La conférence «La politique et la presse : l’expérience de Ali Yata» était une opportunité pour se remémorer et mettre en exergue l’héritage et les valeurs qui ont fait l’école Ali Yata.

Créée en mars dernier, la Fondation Ali Yata que préside une des figures de proue du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Moulay Ismaïl Alaoui, a consacré l’une de ses premières activités à la question de la presse. En effet, en présence de quelques membres du parti, de camarades fidèles à la ligne de Ali Yata et d'un parterre d’experts en média, la Fondation a organisé un débat sur «La politique et la presse : l’expérience d’Ali Yata». Cette rencontre, organisée en commémoration du 20e anniversaire de la disparition de Ali Yata, a lieu en guise d’hommage posthume à ce leader politique qui a laissé son empreinte dans le monde de la presse en dirigeant les journaux de son parti pendant de longues années.

Trois personnalités ayant été témoin de l’évolution du monde de la presse au Maroc ont livré leurs analyses et témoignages à ce sujet. Il s’agit, en plus du président de la Fondation, Moulay Ismaïl Alaoui (ancien directeur des journaux Al Bayane), de Mohamed Abderrahman Berrada, qui a dirigé pendant longtemps le principal réseau de distribution des journaux au Maroc, et Khalil Hachimi Idrissi, l’actuel directeur de la MAP et ancien journaliste.
À l’ouverture de ce débat, le président de la Fondation, Moulay Ismaïl Alaoui, a souligné que la conférence «La politique et la presse : l’expérience de Ali Yata» était une opportunité pour se remémorer et mettre en exergue l’héritage et les valeurs qui ont fait l’école Ali Yata.

Cette rencontre peut aider à tirer un certain nombre d’enseignements en répondant aux questionnements actuels, a-t-il dit, notant que la Fondation prévoit tout un programme pour se pencher sur des sujets politiques, culturels et sociaux, à la lumière du legs de Ali Yata. Car, selon le président de la Fondation, la politique et la presse sont indissociables, en ce sens que l’une alimente l’autre dans une sorte de relation dialectique. Une idée partagée par Mohamed Abderrahman Berrada qui a insisté sur le rôle joué par la presse partisane dans la formation d’éminents journalistes. «À titre d’exemple, “Al Bayane” comme “Al Alam”, “l’Opinion” et “Al Ittihad Al Ichtiraki” ont constitué de véritables écoles de journalisme», a-t-il affirmé en soulignant, lui aussi, qu’il n’y avait pas une ligne de séparation entre le politique et le journalisme.

Après avoir rappelé les difficultés que Ali Yata a rencontrées au moment de l’édition des journaux du parti, Mohamed Berrada a fait remarquer que le défunt n’a jamais considéré la presse comme un tremplin pour le gain matériel ou la célébrité, mais un moyen pour l’éducation à la citoyenneté et raviver l’esprit du militantisme politique.
Pour sa part, le journaliste-écrivain Khalil Hachimi Idrissi a fait remarquer qu’après avoir confronté ses valeurs à la réalité marocaine complexe, Ali Yata a pris conscience de la nécessité d’une révision politique, ce qui l’a poussé, par la suite, à contribuer, de manière profonde, à privilégier le compromis politique. Grâce à sa flexibilité et sa clairvoyance, il s’est posé comme un médiateur et un pont entre les différentes institutions, qui ont contribué aux mutations survenues dans le paysage politique national et ayant donné, plus tard, naissance à la Koutla. Il est resté fidèle aux principes de sa formation politique, le PPS, qu’il a défendus tout en restant ouvert sur son environnement et sur les autres acteurs, a-t-il tenu à rappeler.

Dans ce cadre, le directeur de la MAP a également évoqué l’état actuel du monde de la presse marqué par une profusion de sites internet. Il a souligné le rôle que devrait jouer le nouveau Code de la presse et l’obligation faite à des centaines de sites internet de s’y conformer. «Le fait de diriger des sites d’information ne les dispense pas de respecter la loi», a-t-il insisté. 

Lisez nos e-Papers