Placée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi et initié sous le thème «Éthique et sécurité transfusionnelle», cette rencontre scientifique de trois jours a connu la participation de chercheurs et de spécialistes en différentes disciplines de la transfusion sanguine en provenance du monde arabe et d’autres pays d’Europe et d’Afrique. Organisé par le Centre national de transfusion sanguine et d’hématologie (CNTSH), en partenariat avec la Société marocaine de transfusion sanguine, ce Congrès panarabe se donnait pour but de mettre en évidence l’état d’avancement de la recherche et de la gestion en transfusion sanguine, d’actualiser les échanges en la matière et de favoriser le transfert du savoir-faire technologique et managérial.
À l’ouverture de ce conclave, le ministre de la Santé, El Houssein El Ouardi, a fait observer que le Maroc a réalisé un saut qualitatif en matière de don de sang lors des dernières années, et plus particulièrement après la campagne nationale de 2003. «Depuis lors, le nombre de donneurs a augmenté de 35% de 2012 à 2016, couvrant ainsi 132% des besoins en sang en 2016 selon l'indice de l'Organisation mondiale de la santé qui prend en considération le nombre de lits d'hospitalisation», a-t-il fait savoir, notant que le Royaume a fait sien le principe de la gratuité du volontariat conformément aux dispositions de la loi 03-94 relative au don, au prélèvement et à l'utilisation du sang humain. Le ministre a également signalé que son département a opté pour l’automatisation des techniques au sein de huit centres régionaux de transfusion sanguine et que cette initiative sera généralisée aux autres centres du Royaume à l’horizon 2018. À son tour, la présidente de l'Instance arabe des services de transfusion sanguine, Nihad Mahmoud Mohamed Mossiid, a plaidé pour l’instauration d'un partenariat entre le pouvoir public et la société civile dans l’optique de promouvoir la culture de don du sang par le biais de campagnes de sensibilisation des citoyens.
Pour sa part, le responsable des relations au sein de l'Établissement français de sang, Thierry Schneider, qui s’est félicité de la coopération solide qui lie son organisme et le CNTSH, s’est prononcé pour l'adoption d'une stratégie arabe commune susceptible de permettre aux pays arabes de développer leurs systèmes dans le domaine de la transfusion sanguine et de l'utilisation des produits sanguins.
Cette conférence a été marquée par la remise du Prix arabe des services de transfusion sanguine pour l’année 2015 au médecin marocain Latifa Loukhmas, directrice du Centre régional de transfusion sanguine. Cette distinction est décernée tous les deux ans pour récompenser la meilleure pratique en matière de transfusion sanguine.
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