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Un Colloque international sur l’œuvre littéraire de Mohammed Dib

La littérature algérienne d’expression française a été à l’honneur durant deux jours à l’Université Ibn Tofaïl de Kénitra.

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Le laboratoire Dililatrice de la Faculté des lettres et des sciences humaines a organisé, les 26 et 27 octobre dernier, en collaboration avec la Coordination des chercheurs sur les littératures maghrébines et comparées, un colloque international sur l’écrivain et poète Mohammed Dib.
Organisée sur le thème «Quête du sens, quête d’appartenance», cette rencontre littéraire a réuni les grands spécialistes de la littérature maghrébine de langue française, nationaux et étrangers. Elle a constitué l’occasion pour mettre la lumière sur la richesse créatrice d’une personnalité éclectique dont la production littéraire, comme disait Louis Aragon, «demande souvent plusieurs lectures pour pénétrer jusqu'au sens». Auteur de romans, de nouvelles, de pièces de théâtre, de contes pour enfants et de poésie, Mohammed Dib est reconnu comme l’une des figures emblématiques de la littérature algérienne. 
Dans son allocution introductive, Adellah Romli, coordinateur de ce colloque international, a rappelé la profondeur intellectuelle d’un auteur dont l’œuvre littéraire ne peut que contribuer à l’enrichissement intellectuel de sociétés en perpétuelle 
quête identitaire.
La présence au colloque de Catherine Dib, fille de l’écrivain et secrétaire générale de la Société internationale des amis de 
Mohammed Dib, a permis à l’assistance de découvrir d’autres aspects de la vie d’un écrivain dont la riche vie personnelle nourrissait sa production littéraire et intellectuelle. Elle a réfuté cette image un peu réductrice dans laquelle certains critiques ont voulu cantonner son père : «Dib ne peut pas être enfermé dans la définition d’un écrivain nationaliste, réaliste ou social, ni être abordé sous le seul angle de l’écrivain francophone, car il refusait le clivage entre “écrivain français” et “écrivain francophone”».
Naget Khadda, professeure de langue et de littérature française de l'Université d'Alger et spécialiste reconnue de Dib, a, pour sa part, considéré que le premier poème, «Véga», publié en 1947, constitue une nouvelle étape de la vie littéraire de l’écrivain caractérisée par une grande sophistication et une grande transparence. La communication de Charles Bonn de l’Université 
Lyon 2, l’un des grands spécialistes de la littérature maghrébine, a porté un autre éclairage sur l’œuvre romanesque de Mohammed Dib. Il considère que la diversité même de ces «manières» successives d'écrire est d'abord la manifestation d'une constante interrogation sur l'écriture et ses pouvoirs, sur les moyens dont elle dispose, tant pour décrire et restituer que pour produire le réel. D’autres intervenants ont enrichi le débat sur l’héritage intellectuel et littéraire de Mohammed Dib, comme c’est le cas de l’anthropologue et poète algérien Habib Tengour qui a mis en exergue les grandes capacités linguistiques de l’écrivain qui a traduit six sourates du Coran avec un grand souci de rester fidèle au sens et aux significations des mots.                    

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