L'académicienne péruvienne Martha Chavez Cossio a démontré, preuves à l'appui, jeudi devant la quatrième Commission de l'Assemblée générale de l'ONU, l'illégitimité du soi-disant «Polisario» qui prétend représenter les populations du Sahara. Intervenant devant des juristes internationaux, des experts des droits de l’Homme, des parlementaires, des académiciens et des acteurs associatifs, l'universitaire et politicienne péruvienne a exposé des arguments qui démontrent que le Polisario ne dispose d'aucune légitimité pour représenter les Sahraouis et que, conformément au droit international, le principe de l'octroi de la souveraineté est en contradiction avec le cas du Polisario. D'abord, explique-t-elle, parce que plus de 400.000 Sahraouis vivent librement et avec dignité dans le Sahara marocain, alors que seulement 40.000 personnes sont séquestrées dans les camps de Tindouf en Algérie. Ensuite, le Polisario n'est pas habilité à exercer une sorte de représentation au niveau international, car il ne remplit aucun des trois critères indispensables pour s'établir en tant qu'État souverain et se prévaloir d'une sorte de représentativité, à savoir :
• Le territoire : il a été autoproclamé à Tindouf en territoire algérien.
• La population : les populations séquestrées dans les camps de Tindouf sont internationalement reconnues comme réfugiées, et pas en tant que peuple qui jouit des droits de citoyenneté.
• Un gouvernement efficace : le seul gouvernement qui exerce une autorité réelle et internationalement reconnue à Tindouf est le gouvernement algérien.