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Une étude française révèle la présence de substances toxiques dans certaines couches pour bébé

Un magazine français, qui avait déjà alerté les consommateurs sur les dangers de l’utilisation de certaines lingettes pour bébé, a voulu savoir si les couches pouvaient elles aussi être toxiques pour bébé. Et les résultats de cette nouvelle étude ne présagent rien de bon et vont même jusqu’à faire réagir les autorités gouvernementales.

Une étude française révèle la présence de substances toxiques dans certaines couches pour bébé
Selon les experts, il s’écoule plus d’un milliard de couches pour bébé par an au Maroc.

Le magazine français «60 millions de consommateurs» a voulu vérifier dans son numéro de février 2017 si les couches pour bébé étaient exemptes de substances indésirables. Malheureusement, leurs résultats démontrent le contraire. «Nos analyses, réalisées sur 12 modèles de couches jetables pour bébé, révèlent la présence de substances potentiellement toxiques dans la plupart des modèles», révèle le magazine sur son site internet en précisant que «des résidus de glyphosate (le principe actif de l’herbicide Roundup) et d’autres pesticides ont ainsi été détectés dans certaines références». Ce qui interpelle, car la plupart de ces pesticides sont classés «cancérigènes probables» ou «cancérigènes possibles» par des organismes qui font autorité dans ce domaine. «Dans tous les cas, les concentrations restent en deçà des seuils fixés par la réglementation», tempèrent-ils, notant que comme «cette exposition concerne des nourrissons et s’exerce au niveau du siège des bébés, le principe de précaution doit prévaloir».

Des révélations qui n’auront pas laissé de marbre les autorités françaises. En effet, plusieurs ministères (environnement, santé et consommation) ont saisi l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) le lendemain de la parution de ces essais. Ils réclament que soit réalisée une analyse des risques liés aux substances retrouvées. Le rapport de l’Anses devrait être remis à «la fin de l’année», affirme la revue. Parallèlement, la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, estime dans une lettre adressée à la Commission européenne que la présence de substances dangereuses dans les textiles, notamment les couches et protections hygiéniques «ne peut être tolérée». Ainsi, la ministre invite-t-elle la Commission européenne à faire adopter le plus rapidement possible les projets de réglementation visant la restriction des substances cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques dans les textiles.

Pour rappel, il s’écoule, selon les experts, plus d’un milliard de couches pour bébé par an au Maroc. Bien que cette étude ne concerne que les couches vendues en France, certains parents marocains s’interrogent. «Pour ma première fille, nous utilisions des couches jetables. Son fessier et ses entre-jambes étaient constamment irrités, mais nous pensions que cela était normal, qu’il s’agissait peut-être d’une allergie, car nous connaissions d’autres personnes qui utilisaient la même marque et qui n’avaient jamais eu de soucis. Mais pour notre deuxième enfant, nous avons testé les couches lavables bio et n’avons eu aucun problème», témoigne un papa.
D’autres parents semblent ne pas s’étonner de cette «découverte». «À mon époque, les couches jetables n’existaient pas. Bébé avait un simple linge que nous lavions. Aujourd’hui, toutes les mères optent pour la facilité avec les couches jetables. Mais moi je n’ai jamais eu confiance et cette étude ne fait que conforter ma position», explique Fatiha, 65 ans. Certaines mères révèlent également n’acheter leurs couches que dans des endroits spécialisés. «Je vois des mamans qui achètent les couches à l’unité dans des épiceries. Personnellement, je n’aurais pas confiance en achetant un produit qui n’est pas emballé et protégé de toute pollution extérieure», affirme une mère de 4 enfants.

Enfin, certains parents avouent être plus préoccupés par les lingettes que les couches pour bébé. «Lorsque j’ai vu que mon bébé avait des irritations, j’ai commencé par bannir les couches. Mais le problème persistait. Mon pédiatre m’a dit que cela pouvait venir des lingettes. Depuis que j’utilise uniquement du savon pour sa toilette, le problème ne se pose plus», indique une toute jeune maman. Une position que vient aussi confirmer «60 millions de consommateurs» qui avait déjà dénoncé, en 2013, la présence de phénoxyéthanol – un conservateur potentiellement toxique – dans des lingettes nettoyantes pour bébés. 

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