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Une «Ceinture bleue» pour assurer une pêche durable

Pour assurer la pérennité de la ressource halieutique, le Maroc a engagé différentes stratégies dont l’initiative «Ceinture bleue», le «Plan Halieutis» qui comprend entre autres mesures l’élimination des filets maillants. L’Institut national de recherche halieutique a renforcé son système d’observations océanographiques par l’acquisition de sa première bouée météorologique qui été installée le 4 octobre 2016 au large de Dakhla.

Une «Ceinture bleue» pour assurer  une pêche durable
Le Plan Halieutis, ambitionne de valoriser de façon durable l’abondante ressource halieutique marocaine.

«La première priorité concernant les océans consiste à protéger les écosystèmes marins contre la pollution et la surexploitation qui ne peut être assurée qu’avec une nouvelle approche durable de l’exploitation des ressources naturelles (…) C’est en vue de protéger la ressource marine que cette démarche marocaine a été lancée, visant à «ériger l’écosystème côtier marin en un espace où l’ensemble des parties prenantes favorise et encourage le développement d’une économie durable», avait indiqué Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, lors de la COP 22 à Marrakech à propos de l’initiative dite «La Ceinture bleue» afin d’assurer une pêche durable. «Au-delà du problème des espèces menacées qui sont répertoriées dans la liste rouge de l’IUCN (Union internationale pour la conservation de la nature) et qui repose sur une notion qui peut être parfois difficile à quantifier par manque de données historiques, l’enjeu est plus global et réside dans la protection de la biodiversité et de l’écosystème, tout en maintenant l’exploitation des principaux stocks, car leur durabilité en dépend», avait indiqué, en 2015, Abdelmalek Faraj, directeur de l’Institut national de recherche halieutique. Au niveau international, les estimations sur la surpêche, véritable menace sur la disponibilité de la ressource, sont inquiétantes. Dans son rapport sur la situation mondiale des pêches et de l’aquaculture 2016, l'agence des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) avertit que «globalement, 44%des stocks évalués de l’Atlantique Centre-Ouest sont exploités à un niveau biologiquement non durable, contre 56% à un niveau durable».

Le même document met l’accent sur des mesures prises par le Royaume qui fait partie des pays qui «s’emploient à inscrire les concepts de l’initiative “Croissance bleue” dans les mesures et les plans d’action qu’ils élaborent au niveau national». Outre l’initiative «Ceinture bleue», le Plan Halieutis, lancé en 2009, ambitionne de valoriser de façon durable l’abondante ressource halieutique marocaine et de tripler le PIB du secteur d’ici 2020 pour en faire un moteur de croissance pour l’économie nationale. Dans son volet «Durabilité», le Plan Halieutis comprend le suivi de l’état sanitaire du milieu marin confié à Institut national de recherche halieutique (INRH). Cette structure a renforcé son système d’observations océanographiques par l’acquisition de sa première bouée météorologique et océanographique, une première au Maroc. Cet instrument de recherche scientifique a été installé le 4 octobre 2016 au large de Dakhla afin de suivre en temps réel les processus hydroclimatiques et d'étudier les impacts du changement climatique sur les ressources halieutiques. Équipée également en système de positionnement par GPS, elle permet le transfert en temps réel des données météorologiques et océanographiques, par liaison satellite, au centre de collecte des données basé à l’INRH de Casablanca. Enfin, le Plan d’action national pour l’élimination des filets maillants dérivants consiste à allouer une indemnisation pour l’élimination et la destruction de tels instruments de pêche. Le montant alloué
à ce programme a été arrêté à 256 millions de DH. 

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