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Vers un renforcement de la présence militaire américaine

L’agence de presse Reuters a rapporté que le Pentagone prévoyait d’envoyer 3.500 soldats de plus en Afghanistan. Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a également annoncé l'expansion du contingent de l'Alliance dans ce pays pour 3.000 à 5.000 personnes.

Vers un renforcement de la présence militaire américaine
Le gros des nouvelles troupes seront des parachutistes provenant de la 25e division d'infanterie et de la prestigieuse 82e division aéroportée.

Depuis 16 ans, les États-Unis tentent de contrôler l’Afghanistan. Une guerre que le pays a engagée dans la foulée des attentats du 11 septembre par George W. Bush, et qui depuis pose problème à une partie de la population américaine. Car la question, pour beaucoup, était de savoir si les soldats américains allaient, un jour, pouvoir quitter le pays. Lors de son mandat, Barack Obama avait décidé de l’envoi de troupes supplémentaires sur le terrain pour maintenir une certaine stabilité en terre afghane et éviter la résurgence des mouvements terroristes. Les États-Unis ne lâcheront rien. C’est en gros ce qu’a annoncé Donald Trump en abordant la nouvelle stratégie du pays en Afghanistan. Le Président américain a ouvert la voie à un renforcement des effectifs militaires américains sur le sol afghan dans le cadre d’une révision de la stratégie de Washington dans la région, après avoir hésité sur la nécessité de prolonger une guerre qui dure depuis près de 16 ans.

Le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis a récemment annoncé avoir ordonné l'envoi de soldats supplémentaires en Afghanistan. «Oui, j'ai signé des ordres», a déclaré Jim Mattis à des journalistes, sans préciser aucun chiffre. Selon le «Washington Post», le gros des nouvelles troupes seront des parachutistes provenant de la 25e division d'infanterie et de la prestigieuse 82e division aéroportée. Des chasseurs F-16 et des avions A-10 seront ajoutés et la flotte de bombardiers B52, basée au Qatar, augmentera son soutien. Le Pentagone avait déjà révélé que 11.000 militaires américains se trouvaient actuellement en Afghanistan, contre environ 8.400 avant de récents renforcements. Il y a quelques jours, l’agence de presse Reuters a rapporté que le Pentagone prévoyait d’envoyer 3.500 soldats de plus en Afghanistan. Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a également annoncé l'expansion du contingent de l'Alliance dans ce pays pour 3.000 à 5.000 personnes. De même, un haut responsable américain avait évoqué le déploiement de jusqu'à 3.900 soldats supplémentaires. Le général John Nicholson, qui dirige les troupes américaines en Afghanistan, a quant à lui demandé un renfort de 4.000 soldats. Bien que ce niveau soit loin du pic de la guerre – les États-Unis comptaient 100.000 soldats sur place il y a sept ans –, il marque une inversion de tendance par rapport aux dernières années. Les militaires américains se répartissent entre une opération de l'OTAN pour la formation et l'entraînement des troupes afghanes et une opération américaine ciblant Al-Qaïda et le groupe État islamique.

Selon la Russie, la nouvelle stratégie de Donald Trump «vise à résoudre le problème afghan par la force, tout comme Obama, qui n'y a pas réussi». Pour les Russes, la stratégie de Trump porte «des lacunes évidentes» : elle «ne vise pas à lutter contre la menace de la drogue afghane et ne dispose pas d'une approche globale pour contenir l'expansion de Daech en Afghanistan». Bref, Moscou accuse les États-Unis de non-transparence sur ses opérations militaires en Afghanistan, en référence à la nouvelle stratégie de Donald Trump à l'égard de Kaboul. Un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères a d’ailleurs décliné toutes les doléances de Moscou à ce sujet. D’abord, le côté russe a dit vouloir plus de précision et de clarté sur la nature de la présence militaire américaine en Afghanistan. Pour Moscou, les stratégies de Washington incarnent cyniquement les plans pour affirmer le leadership dans cette région en mettant en œuvre la stratégie du «chaos géré».

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