11.000 milliards d’euros d'encours gérés en 2017

Les fonds d’investissement affichent un grand dynamisme dans la zone euro. La preuve, l’encours géré a plus que doublé depuis 2009, pour atteindre un peu plus de 11.000 milliards d’euros fin 2017. Soit un montant équivalent à celui du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro. C’est ce qui ressort d’une analyse réalisée par la Banque centrale de France sur l’évolution des organismes de placement collectif non monétaires. Les analystes de la Banque de France indiquent que les sommes placées dans ces fonds sont investies dans différents supports : actions, titres de créance, actifs immobiliers, etc. Si leur politique d’investissement est généralement ciblée sur une classe d’actifs, ils offrent à leurs détenteurs une diversification des risques. «Les multiples possibilités de placements aux profils de risque et rendement variés permettent d’attirer différents types d’investisseurs comme les banques, les assurances, les entreprises non financières, les administrations publiques ou les ménages. Cette diversité d’investisseurs d’une part et les montants en jeu d’autre part donnent à ces fonds un rôle majeur dans l’intermédiation financière», décryptent la Banque centrale de l’Hexagone. 
Dans le détail, la Banque de France indique que quatre pays (le Luxembourg, l’Allemagne, l’Irlande et la France) représentent 80% du total de l’encours de la zone euro, alors que les 20% restants sont répartis entre 15 pays. Le rythme de croissance des fonds varie de 4 à 20% en moyenne annuelle selon les pays. Les fonds localisés au Luxembourg et en Irlande par exemple représentent des volumes d’encours importants (soit 3.900 milliards d’euros pour le premier et 1.900 milliards pour le second en 2017) et enregistrent des rythmes très soutenus de croissance annuelle (12 et 20%). Par rapport à décembre 2009, leur part de marché au sein de la zone a augmenté respectivement de 4 et 8 points de pourcentage, au détriment de tous les autres pays. Avec un taux de croissance annuel moyen de 5%, la part de la France enregistre la plus forte baisse (12% en 2017, contre 18% en 2009).