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Seulement 1.300 km de routes ont été construits chaque année au lieu de 1.500 annoncés initialement

Le groupe de travail thématique chargé de l'évaluation des politiques publiques de développement rural, constitué au niveau de la Chambre des représentants, vient de livrer son rapport relatif à l’impact du deuxième programme national des routes rurales sur le désenclavement des zones rurales et de montagne. Tout en précisant que ce programme n’a atteint que 84% de son objectif initial – 1.500 km de routes par an –, le document affirme qu’il a permis d’améliorer substantiellement l’Indice national d’accessibilité aux routes rurales.

Seulement 1.300 km de routes ont été construits chaque année au lieu de 1.500 annoncés initialement
Le groupe de travail thématique n’a pas manqué de critiquer le manque de réalisme du premier montage financier du programme.

S’étalant sur dix années (2015-2015), le deuxième programme national des routes rurales avait pour objectif principal de désenclaver quelque 3 millions de Marocains vivant dans des zones rurales et de montagne à travers la construction de 1.500 km de route chaque année. Mais cet objectif, somme toute ambitieux, n’a pas été totalement atteint, estime le groupe de travail thématique – constitué au sein de la Chambre des représentants – chargé de l'évaluation des politiques publiques de développement rural.
Selon le rapport final de ce groupe, rendu public en fin de semaine dernière, sur les 15.560 km de routes rurales prévus par ce programme, seulement 13.093 km ont été finalisés et ouverts à la circulation. Soit 84% seulement de l’ensemble des objectifs de départ. Dans le même ordre d’idées, les conclusions du rapport indiquent que jusqu’au mois de juin 2016, soit presque une année après l’expiration du délai imparti à ce programme, 600 km de routes n’ont toujours pas été réalisés, alors que 760 km n’ont pas été achevés.
Tout en précisant que la cadence de réalisation n’a pas dépassé les 1.300 km par an, contrairement au 1.500 annoncés au départ, le rapport des parlementaires reconnaît toutefois que le programme a permis de porter l’Indice national d’accessibilité aux routes rurales (INARR) à 79% à fin 2015. Cet Indice stagnait à 54% seulement en 2005. Cependant, l’INARR varie d'une région à l'autre. Dans ce sens, le rapport souligne qu’au moment où certaines provinces enregistrent un taux de 93,5%, d’autres ne dépassaient pas les 37% en décembre 2015.

S’agissant de l’efficience financière du deuxième programme national des routes rurales, le groupe de travail thématique n’a pas manqué de critiquer le manque de réalisme du premier montage financier du programme. En effet, quelque 5 milliards de dirhams supplémentaires ont été nécessaires pour poursuivre les travaux après le lancement du projet. Selon le rapport, ce sont les crédits extérieurs, atteignant les 60% du budget alloué au financement du programme, qui ont permis la réalisation du programme. De leur côté, les collectivités locales n’ont pas pu honorer leur part d’engagement financier, souligne le rapport.

Le groupe de travail thématique chargé de l'évaluation des politiques publiques de développement rural a attiré également l’attention sur l’absence d’un programme de maintenance des routes non classées. Dans ce sens, il recommande la mise en place d’un plan d’urgence pour assurer la maintenance des routes construites dans le cadre de ce deuxième programme national. Le groupe recommande également, sur un plan normatif, que les routes réalisées dépassent les six mètres de largeur.
Pour rappel, pas moins de 13 millions de Marocains vivent dans les zones rurales et montagneuses. Soit 40% de l’ensemble de la population marocaine. Selon le même rapport parlementaire, ces zones souffrent d’un manque important en termes d’infrastructure, d’où l’intérêt de la réalisation d’un tel document, insistent les rédacteurs du Rapport.

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