Mexico 1970, Mohamed Houmane et ses coéquipiers ont séduit le monde
En dépit d’une élimination précoce, les Lions de l’Atlas ont séduit le monde en tenant tête à la redoutable équipe de l’Allemagne de l’Ouest (RFA) composée de huit joueurs qui ont disputé la finale de la Coupe du monde 1966 en Angleterre. Le Maroc a ouvert le score dès la 20e minute par Houmane Jarir. Cet avantage a duré jusqu’à la 56e minute et le but d’égalisation d’Uwe Seeler. Gerd Müller (78e) a offert la victoire aux Allemands. Une défaite qui a laissé des séquelles dans le moral des joueurs qui se sont effondrés face au Pérou (3-0). Les Lions de l’Atlas ont réussi tout de même à prendre le point du match nul face à la Bulgarie.
C’est Zhechev qui ouvre la marque juste avant la mi-temps pour les Bulgares. Mais Mahjoub Gazouani égalise à la 61e. C’est le premier point d’une équipe africaine en Coupe du monde.Mexico 1986, qualification historique en huitième de finale
Le Maroc avait réalisé une prouesse historique à Mexico 1986. La génération Mohamed Timoumi, Aziz Bouderbala, Badou Ezaki, Abderrazak Khaïri et d’autres ont déjoué tous les pronostics. Placé dans le groupe de la mort aux côtés de l’Angleterre, la Pologne et le Portugal, le Maroc a bien démarré la compétition en tenant en échec l’Angleterre et la Pologne avant de battre avec l’art et la manière le Portugal (3-1). Les Lions de l’Atlas avaient non seulement terminé à la première place de leur groupe, mais ils étaient aussi et surtout devenus le premier pays africain à se qualifier pour le deuxième tour d’une Coupe du monde. En huitième de finale, ils se sont inclinés face à l’Allemagne de l’Ouest (0-1).
États-Unis 1994, naissance d’une génération dorée
Sur le plan des résultats, les Lions de l’Atlas ont raté leur mondial. Trois matchs et trois défaites. Au-delà de cette contreperformance, le Mondial 1994 a permis l’éclosion d’une génération de joueurs talentueux qui vont faire le bonheur du football marocain durant plusieurs années, surtout en Coupe du monde 1998 en France.
Parmi ces talents figuraient Mustapha Hadji, ballon d’or africain 1997, Nouredine Naybet, l’un des meilleurs stoppeurs enfantés par le football marocain, Tahar El Khalj, Abdelkarim Hadrioui, Rachid Azouzi et Smahi Triki. Cette Coupe du monde a permis donc à cette génération d’acquérir de l’expérience qui va lui servir plus tard pour briller sur la scène continentale et internationale.France 1998, une injustice qui est restée en travers de la gorge
Après un match nul (2-2) face à la Norvège, le Maroc chute face au Brésil (3-0). Les hommes d’Henri Michel étaient contraints de battre impérativement l’Écosse lors du dernier et ultime match du groupe. Emmené par un Salaheddine Basser en feu, le Maroc a fait le job face aux Écossais en s’imposant sur le score de (3-0).
Des buts inscrits par Basser, auteur d’un doublé, et Abdeljalil Hada, dit Kamacho. Seulement, la fourberie du Brésil a barré la route au Maroc après sa défaite surprise contre la Norvège. Une défaite qui a suscité une vague d’indignation. Mais tout cela ne rendra pas justice au Maroc, éliminé dès le premier tour. Les Lions de l’Atlas ne rééditeront pas l’exploit de 1986 de se qualifier en huitième de finale. Mais ils ont eu droit au respect et à l’estime de l’ensemble des Marocains qui leur ont réservé un accueil chaleureux.Russie 2018, le renouveau du football national
Après une longue traversée du désert qui a duré plus de 20 ans, la sélection nationale a finalement pu se qualifier à la phase finale d’une Coupe du monde pour la cinquième fois de son histoire. Les coéquipiers de Mehdi Benatia ont su surprendre, surtout durant les phases de qualification où ils terminent invaincus sans le moindre but encaissé. Éliminant par la même occasion de grandes équipes du continent, à l’instar de la Côte d’Ivoire que les Lions ont battue sur ses terres (2-0) lors d’un match historique.