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Environ 200 députés de la majorité ont bloqué l'accès de l'Assemblée à son président

Environ 200 députés de la majorité ont bloqué, hier, l'entrée de l'Assemblée populaire nationale et en ont cadenassé la porte, pour en empêcher l'accès à son président dont ils réclament la démission. «Cette action ne me fait pas peur. Je vais venir à l'Assemblée parce que je suis le président de cette institution», a déclaré Saïd Bouhadja.

Environ 200 députés de la majorité ont  bloqué l'accès de l'Assemblée à son président
L'actuel président du Parlement algérien, Saïd Bouhadja (au centre), s'est dit «pas pressé de démissionner» Ph. Reuters

«C e qui se passe en Algérie à l'Assemblée populaire nationale (APNC, la Chambre basse du Parlement algérien, ndlr) est l’expression d’une profonde crise du système en entier, qui a atteint le degré de putréfaction», a indiqué la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune. Et ce ne sont pas les évènements de mardi qui la contrediraient. Environ 200 députés de la majorité ont bloqué, hier, l'entrée de l'Assemblée populaire nationale et en ont cadenassé la porte, pour en empêcher l'accès à son président dont ils réclament la démission. 
Depuis fin septembre, cinq groupes parlementaires, dont ceux du Front de libération nationale (FLN) du chef de l'État Abdelaziz Bouteflika et du Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia, qui y détiennent à eux deux la majorité absolue, réclament sans succès la démission de Saïd Bouhadja, président de l'APN, la Chambre basse du Parlement. Ils lui reprochent notamment «une mauvaise gestion, des dépenses exagérées et illicites et un recrutement douteux». 
M. Ouyahia et le secrétaire général du FLN, Djamel Ould, lui ont eux aussi publiquement demandé de démissionner. Ni la Constitution ni la loi algériennes ne prévoient de procédure pour destituer le président de l'APN et l'intéressé, membre du FLN, refuse de quitter son poste. Depuis trois semaines, les passes d'armes quasi quotidiennes entre M. Bouhadja et certains de ses opposants, animent la vie politique dans le pays. «Nous sommes ici pour réclamer la démission du président de l'APN», a déclaré à l'AFP Si Affif, député FLN et président de la commission des Affaires étrangères. Selon Cheikh Benbara, député du Mouvement populaire algérien (MPA), proche du pouvoir, au moins 351 députés sur les 462 que compte l'APN «ont signé en faveur de cette action de protestation pacifique visant à réclamer la démission du président de l'Assemblée». 
«Cette action ne me fait pas peur. Je vais venir à l'APN parce que je suis le président de cette institution», a déclaré Saïd Bouhadja à un site algérien d'informations. 
Louisa Hanoune a fait constater, à cet égard, que «cette crise ajoute encore plus d’opacité au paysage politique et c’est l’occasion pour nous d’intensifier la campagne pour l’élection d’une Assemblée constituante comme une issue à la crise mortelle que traverse l’Algérie et pour le changement du système».

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