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2020 décrétée année internationale de la santé des plantes vivrières

Environ 40% des cultures vivrières mondiales sont perdues chaque année à cause des différents insectes, bactéries, virus ou encore champignons. Face à cette situation, la FAO a décrété 2020 Année internationale de la santé des plantes cultivées qui assurent 80% de l'alimentation. Les insectes causent 40% des 290 milliards de dollars de pertes annuelles. Certains scientifiques estiment que ces pertes sont sous-évaluées. Le dérèglement climatique, qui touche en premier lieu le secteur agricole, complique davantage la lutte contre ces ravageurs.

2020 décrétée année internationale de la santé des plantes vivrières
En juin, la FAO a lancé un appel de 23 millions de dollars pour renforcer sa campagne de lutte contre la chenille légionnaire d’automne, ravageur qui menace les récoltes de 500.000 agriculteurs africains. Ph. DR

La demande de la Conférence de la FAO adressée à l’Assemblée générale des Nations unies pour décréter 2020 Année internationale de la santé des plantes vivrières date de juillet 2017, mais ce n'est qu'en décembre 2018 qu'elle a été approuvée. À ce propos, l'Organisation onusienne en charge de l'agriculture et de l'alimentation (FAO) explique l'importance de cette initiative : «Des plantes saines constituent le fondement de toute vie sur Terre, constituant l’oxygène que nous respirons et plus de 80% des aliments que nous mangeons. 
La santé des plantes est la clé de l'intensification durable de l'agriculture pour nourrir la population mondiale croissante d'ici 2050. Par conséquent, la reconnaissance, le plaidoyer et le soutien à la promotion de la santé des plantes sont d'une importance primordiale si la communauté internationale veut garantir les ressources en plantes pour une sécurité alimentaire. monde fondé sur des écosystèmes stables et durables», peut-on lire dans le communiqué de la FAO. 
Les scientifiques ont estimé à 69 milliards d’euros par an le coût minimal des dégâts causés par les insectes envahissants dans le monde. Ce chiffre est sensiblement le même que celui de la FAO qu'elle estime à 70 milliards de dollars. «Dans le règne vivant, la seule classe des insectes (environ 2,5 millions d’espèces) est probablement le groupe le plus coûteux. De plus, ils font partie des espèces envahissantes les plus virulentes : 87% des 2.500 invertébrés terrestres ayant colonisé de nouveaux territoires sont des insectes», rapporte l'Institut de recherche et de développement (IRD, France). De plus, le dérèglement climatique, qui touche en premier lieu le secteur agricole un peu partout dans le monde, complique davantage la lutte contre ces ravageurs. 
«Une plus grande fréquence des événements climatiques extrêmes (sécheresse, pluviosité excessive, tempêtes...) induit un stress supplémentaire sur les arbres forestiers, les rendant potentiellement plus sensibles aux attaques des ravageurs et des parasites. Des risques accrus pour certaines maladies fongiques (dues aux champignons) hivernales des grandes cultures et pour les maladies propagées par des pucerons sont attendus», écrit l'Institut national de la recherche agronomique. 

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