Le processus de mise en conformité des journaux électroniques avec les nouvelles dispositions du nouveau Code de la presse et de l'édition va bon train. En effet, d’après le ministère de la Culture et de la communication, le nombre de journaux électroniques qui se sont conformés aux dispositions du nouveau Code de la presse et de l'édition a augmenté pour atteindre, à la fin du mois de septembre, 262 sites électroniques.
Dans le détail, on apprend que 200 journaux électroniques ont réussi à adapter leur situation juridique aux dispositions du nouveau Code de la presse et de l'édition, conformément à l'article 125, et ce jusqu'à juin 2018, sur un total de 700 déclarations déposées, contre 121 journaux électroniques en 2017 qui se sont conformés à la loi, sur un total de 656 déclarations enregistrées, sachant que ces déclarations se répartissent entre les déclarations de publication conformes à l'ancienne loi relative à la presse et l'édition, d'une part, et les attestations de dépôt de journaux électroniques par les parquets du Royaume, conformément à la loi en vigueur, de l'autre, et ce sur la base des correspondances des parquets parvenues aux services du ministère.
Le chiffre semble donc éloquent et montre l’effervescence que connaît le secteur de la presse électronique au Maroc. Longtemps considérée comme un moyen d’information amateur, la presse en ligne s’est imposée désormais comme un média d’information à part entière et a bénéficié de tout un chapitre au niveau du nouveau Code de la presse qui a hissé le support électronique au rang de la presse traditionnelle.
Il convient de rappeler que depuis la promulgation de la loi 88-13 relative à la presse et l’édition, les éditeurs étaient contraints de se conformer aux dispositions de ce texte, mais seuls 262 sites électroniques sont parvenus à réunir toutes les conditions nécessaires pour se conformer à la loi. Notons que pour se conformer à la loi, les éditeurs en ligne doivent répondre à l’obligation de disposer d’un directeur de publication justifiant d’un niveau d’étude universitaire (une licence est exigée). Les mêmes responsables doivent également disposer d’une carte professionnelle de presse. Ce critère très contesté par les éditeurs en ligne a poussé le département de tutelle a élaboré un projet de loi 17-71 visant à compléter les conditions que doit remplir le propriétaire du support électronique et le directeur de publication dans le cas où ce dernier ne dispose pas du nouveau d’étude requis.
Le texte adopté en Conseil de gouvernement le 21 décembre 2017 et discuté pour la première fois au Parlement en mai dernier prévoit de compléter et d’amender le deuxième alinéa de l’article 16 de la loi 88-11 portant sur la presse et l’édition de sorte à introduire une clause qui stipule que le propriétaire du support d’information électronique et le directeur de la publication peuvent, à défaut de disposer d’une carte de presse, présenter un justificatif témoignant de l’exercice du métier de journaliste pour une durée minimum de 10 années.