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389 milliards de dollars émis entre 2017 et le 2e trimestre 2018

Sur l'ensemble de l'année 2017 et jusqu'au 2e trimestre 2018, les obligations vertes émises à travers le monde ont atteint 389 milliards de dollars. En 2016, ces obligations ont atteint 100 milliards de dollars. Le Maroc figure parmi les 3 pays d'Afrique ayant émis de telles obligations. Les principaux secteurs émetteurs sont ceux du bâtiment, du transport, de l'énergie, du recyclage des déchets, de la gestion de l'eau et des sols. Cette étude a été réalisée par «The Climate Bonds Initiative», une organisation à but non lucratif qui vise à mobiliser 100.000 milliards de dollars sur le marché obligataire pour financer des solutions innovantes dans la lutte contre le changement climatique.

389 milliards de dollars émis entre 2017  et le 2e trimestre 2018

Sur les 1.450 milliards de dollars d'obligations émises dans la lutte contre le dérèglement climatiques, les obligations vertes ont représenté, entre 2017 et le 2e trimestre 2018, 389 milliards de dollars. Les États-Unis, la Chine et la France occupent les 3 premières marches du podium, selon le rapport de «The Climate Bonds Initiative» publié le 25 septembre. Le Maroc figure parmi les 3 seuls pays d'Afrique ayant émis de telles obligations. La première opération d’émission d’obligation verte a été réalisée, en novembre 2016, entre BMCE Bank et Moroccan Agency For Sustainable Energy (Masen) pour un montant de 170 millions de DH. Le wali de Bank Al Maghrib, Abdellatif Jouahri, avait alors indiqué que le secteur des assurances est appelé à développer des produits d’épargne verte avec pour objectif d’atteindre 500 millions de DH par an et élargir l’offre de la couverture des risques climatiques. La dernière émission en date émane de Casablanca Finance City (CFC) qui a émis, en septembre, pour la première fois un green bond pour un montant de 355 millions de DH. Lancées en 2007, les obligations vertes connaissent une très forte croissance ces trois dernières années. De 13 milliards de dollars en 2013, elles sont passées à 48 milliards de dollars en 2015 et ont atteint 100 milliards de dollars en 2016, selon la même source. Pour la période considérée et par émetteur, l'Association fédérale des hypothèques nationales (États-Unis) est de loin le plus grand émetteur d’obligations vertes avec un encours de 37,7 milliards de dollars, suivi par la Banque européenne de l'investissement (26 milliards de dollars) et la banque allemande KfW (15,2 milliards de dollars). Par secteurs d'activité, et avec 532 milliards de dollars, soit 44%, le transport arrive en tête des secteurs «alignés sur le climat», suivi de l’énergie qui représente 23% des obligations vertes. Le secteur de l'eau représente 8% du total soit 101 milliards de dollars. Le rapport de «The Climate Bonds Initiative» conclut que les émissions mondiales d'obligations vertes demeurent insuffisantes pour limiter le réchauffement à 2°C, seuil fixé par l'Accord de Paris. D'ici 2030, 90 milliards de dollars d'investissements dans des projets climatiques seront nécessaires et devraient croître chaque année au cours de cette décennie. Ce constat rejoint les conclusions d'un rapport de la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique publié début septembre selon lequel les 74 milliards de dollars d’obligations vertes qui ont été émises par le secteur privé lors du premier semestre 2018 ne représentent qu'une réduction comprise entre 1,5 et 2,2 gigatonnes d’équivalent CO2 d’ici 2030 au lieu des 15 à 23 gigatonnes possibles. 

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