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Les 5 secteurs prioritaires de la Banque mondiale

C'est aujourd'hui que s'ouvre à Washington la rencontre, initiée par la Banque mondiale entre dirigeants d’entreprise, bailleurs de fonds et responsables de la réglementation afin d'examiner la possibilité qu'a le secteur privé des pays émergents de créer de nouveaux marchés climato-résilients. Les plans de lutte contre le changement climatique de 21 marchés émergents représentent 23.000 milliards d’investissements d’ici à 2030. «Mais le boom de ce secteur dépendra de la capacité des acteurs à comprendre les opportunités d’investissement». L'agriculture, les obligations vertes, les constructions durables, les villes intelligentes et le stockage d'énergie constituent les secteurs susceptibles d'intéresser le privé.

Les 5 secteurs prioritaires  de la Banque mondiale

La Banque mondiale (BM) réunit, aujourd'hui en son siège à Washington, bailleurs de fonds et décideurs politiques afin de trouver des solutions concrètes pour lever les obstacles au développement des investissements climatiques dans les marchés émergents. À ce sujet, Alzbeta Klein, directeur climat-business à la Société financière internationale, organe de la BM, estime que «le secteur privé joue déjà un rôle de premier plan dans de nombreux domaines. Par exemple, il réalise près d’un tiers, soit 2,5 milliards de dollars en 2016, des investissements mondiaux dans la Recherche&Développement de nouvelles technologies utilisant les énergies renouvelables». Cependant, dans sa contribution de juillet 2017, Alzbeta Klein précise que pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat, il faudra consacrer des milliards de dollars supplémentaires à des investissements climato-intelligents et innovants, en particulier dans les pays émergents pour lesquels l'implication dans les actions climatiques est une opportunité économique à saisir : «d’après les estimations de la Société financière internationale, 21 pays en développement offrent, à eux seuls, des opportunités d’investissements climato-intelligents estimées à plus de 23.000 milliards de dollars d’ici 2030». Mais alors quels sont les obstacles qui freinent les investissements privés dans un marché qui semble aussi lucratif ? Pour Alzbeta Klein, qui cite un récent ouvrage intitulé «Climate of Hope», il faudrait changer «notre manière de penser et de parler du changement climatique» et cibler cinq secteurs où une telle approche est nécessaire. Si rien n'est entrepris, les rendements agricoles pourraient diminuer de moitié d’ici à 2030, estime l'auteur qui cite également «les constructions écologiques», les constructions étant responsables d’un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre. 
«Le stockage d’énergie» qui pourrait progresser de 40% et «les obligations vertes» qui ne jouent qu’un rôle limité dans le financement climatique au niveau mondial font également partie des pistes avancées par la directrice de la Société financière internationale. La réunion d'aujourd'hui intervient après la signature par une quarantaine d'organisations patronales mondiales, lors de la COP 22 en novembre 2016, de l'Appel de Marrakech à travers lequel le secteur privé s’engage pour une économie sobre en carbone. Cette déclaration s’adresse explicitement aux gouvernements : vous décidez des politiques à suivre dans la lutte contre les changements climatiques, nous les entreprises en apporterons les solutions technologiques et financières concrètes. «Le secteur privé s'engage à anticiper et à s'adapter aux risques et aux effets du changement climatique et à collaborer dans ce sens avec les gouvernements et les autres partenaires», est-il dit dans cet Appel. 

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