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61% des banques mondiales ne plafonnent toujours pas le financement du charbon

Un récent rapport du Boston Common Asset Management intitulé «Le secteur bancaire sur la voie d’un avenir bas-carbone» révèle l’incapacité de 59 des plus grandes banques du monde de tenir compte des risques climatiques. En février dernier, l'Organisation de coopération et de développement économiques avait révélé que les taxes énergétiques sont hétérogènes et trop faibles pour induire les changements nécessaires à la protection de l’environnement.

61% des banques mondiales ne plafonnent toujours pas le financement du charbon
Le rapport du Boston Common Asset Managemen pointe du doigt le secteur bancaire qui a même fourni 600 milliards de dollars aux 120 principaux promoteurs de centrales à charbon entre 2014 et 2017. Ph. Reuters

Le dernier apport du Boston Common Asset Management intitulé «Le secteur bancaire sur la voie d’un avenir bas-carbone» indique que 49% des banques mettent en œuvre des évaluations des risques climatiques ou des analyses de scénarios à 2 °C (limite de réchauffement fixé par l'Accord de Paris) et 61% ne plafonnent pas encore le financement du charbon. Le rapport du Boston Common Asset Managemen, gestionnaire d'investissements et du rendement financier, pointe également du doigt le secteur bancaire qui a même fourni 600 milliards de dollars aux 120 principaux promoteurs de centrales à charbon entre 2014 et 2017. Au sujet de cette même énergie fossile, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié, le 14 février dernier, un rapport selon lequel le charbon, à l'origine de près de la moitié des émissions de carbone liées à l’énergie dans les 42 pays étudiés de l'OCDE, est presque partout l'énergie la moins taxée ou même pleinement exonérée. «Les taxes énergétiques appliquées dans les pays de l'OCDE sont hétérogènes et trop faibles pour induire les changements nécessaires à la protection de l’environnement», avait alerté le rapport de l'OCDE. Pourtant, indique encore le rapport du Boston Common Asset Managemen, «les industries du pétrole, du gaz et du charbon vont subir des pertes de revenus significatives du fait de la réduction des émissions des gaz à effet de serre. Par ailleurs, la non-conformité de certains projets d’investissement avec la trajectoire de 2 °C compromettra leur viabilité financière».
La Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) rappelle sur sa newsroom qu'en septembre 2017 une lettre approuvée par plus de 100 investisseurs représentant près de 2 milliards de dollars d'actifs sous gestion a été envoyée à plus de 60 banques les priant de s’aligner sur les directives du Groupe de travail sur la divulgation climatique (TCFD), mis en place par le Conseil de stabilité financière du G20 et qui fournit des recommandations sur les risques financiers liés aux changements climatiques. «Bien que le rapport indique que 54% des banques disent soutenir le TCFD, l’alignement du secteur bancaire sur les recommandations de celui-ci est bien trop lent», est-il précisé dans la newsroom de la CCNUCC. Enfin, le rapport du Common Asset Managemen met l'accent sur de grandes disparités régionales entre les banques du monde entier. Par exemple, 80% des banques européennes ont entrepris des évaluations du risque climatique, contre 33% en moyenne dans chacune des régions d'Amérique du Nord, d'Asie développée et des marchés émergents.

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