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Le 7e art au service de la cause féminine

Le cinéma a été à l’honneur, trois jours durant, dans la capitale du Gharb, une ville où toutes les salles obscures ont disparu de la scène.

Le 7e art au service de la cause féminine
L’événement «Le cinéma et la femme» s’est distingué par l’hommage rendu à la comédienne Yousra Tarek.

Le Cinéclub de Kénitra a organisé, du 19 au 21 mars, en partenariat avec la section locale de l’Union de l’action féminine et en collaboration avec la Direction régionale de la culture, la 14e édition de la manifestation artistique «Le cinéma et la femme». 
En présence d’un public cinéphile venu nombreux, le premier jour a été consacré à la projection du long-métrage «À la recherche du pouvoir perdu» du réalisateur Mohamed Ahed Bensouda. Cette soirée cinématographique s’est poursuivie par un débat animé par les comédiens Azzelarab El Kaghat et Mohamed Bousbaa, les deux acteurs principaux de ce film qui a reçu plusieurs prix au niveau continental et international. Il y a lieu de citer le Prix de la meilleure interprétation féminine au «Fespaco 2017» au Burkina Faso, le Prix du meilleur acteur au «7th Malmo Arab Film Festival» en Suède, le Grand Prix du meilleur film au Festival international du cinéma d’Al Qods…), mais le film n’a pas eu le même écho lors de la 18e édition du Festival national du film de Tanger en 2017, en se contentant du Prix du son. Plusieurs intervenants, parmi lesquels des cinéphiles et des critiques de cinéma, n’ont pas tari d’éloges sur cette œuvre filmique, que ce soit au niveau technique ou au niveau de l’interprétation. 
La seconde soirée s’est illustrée par la projection de «Pile ou face» du réalisateur Hamid Ziane, en présence de l’acteur et producteur du film Abdelkader Bouzid et de l’actrice Khouloud Bettioui, qui se sont prêtés au jeu des questions-réponses en compagnie d’autres comédiens qui ont joué dans le film. À la fin du film et après un laps de temps de silence et de vive émotion, plusieurs intervenants ont qualifié le long-métrage d’époustouflant et ont regretté qu’il n’ait pas été programmé lors de la récente édition du Festival national de la ville du Détroit. Certains ont même émis le souhait de projeter le film lors de rencontres concernant la promotion des droits des femmes. 
Cet événement cinématographique, organisé à l’occasion de la Journée mondiale de la femme, s’est achevé en apothéose par l’organisation d’une rencontre-débat sur le thème «La femme dans le cinéma marocain». Elle a été animée par le réalisateur et critique de cinéma Fouad Souiba, l’enseignante universitaire Sanae Ghouati, la journaliste et comédienne Yousra Tarek et le critique de cinéma et ancien président du Cinéclub de Kénitra, Mokhtar Aït Omar. Leurs communications ont abordé une thématique qui a fait couler beaucoup d’encre et qui a suscité un débat national entre ceux qui défendent la liberté de création et ceux qui ont une opinion plus conservatrice sur l’art en général et le cinéma en particulier. Contrairement à ce que pourraient croire certains, les discussions se sont déroulées dans une ambiance sereine et la majorité des participants ont exprimé un point de vue en faveur d’un cinéma marocain décomplexé et en rupture avec la culture machiste qui, pensent-ils, ne sert aucunement le cinéma national en pleine évolution.
Il est à souligner que la 14e édition de la manifestation cinématographique «Le cinéma et la femme» s’est distinguée par l’hommage rendu à la comédienne Yousra Tarek et au critique de cinéma Mokhtar Aït Omar, pour les efforts qu’ils déploient en faveur de la condition de la femme, que ce soit dans le domaine du 7e art ou dans le domaine des droits humains. 

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