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«Âne malgré lui», entre plume poétique et techniques scénaristiques

Le Réseau des Cafés littéraires au Maroc clôt, le 19 octobre au Café Saphir palace à Kénitra, les activités du Bureau actuel avec la présentation et la signature de la pièce théâtrale «Âne malgré lui», écrite par le poète Mohamed Belmou et le scénariste et dramaturge Abdelilah Benhaddar.

«Âne malgré lui», entre plume poétique et techniques scénaristiques

La rencontre organisée par le Réseau des Cafés littéraires au Maroc, en coordination avec la direction régionale du ministère de la Culture et de la communication, avec le soutien de l’Association Mountadayat, sera animée par le critique et homme de médias Taher Touil qui présentera ce travail. La cérémonie sera agrémentée de morceaux de musique joués par l’instrumentiste de loutar Mohamed Nafinif.
L’histoire de cette pièce théâtrale a commencé au cours de la compétition réalisée au «Carnaval des ânes», organisé à la Casbah Bani Ammar Zerhoun, où le poète Mohamed Belmou avait eu l’idée de cette pièce théâtrale qui fut jouée sur place par une troupe locale. Ce n’est que plus tard, après ce premier jet, que Belmou a estimé qu’il fallait développer cette idée, en faisant appel à un professionnel qui a l’habitude d’écrire des pièces théâtrales. Et c'est la rencontre avec Abdelilah Benhaddar que le projet a pris forme.
«L’importance de ce texte réside dans le fait qu’il se base, sur le plan technique, sur la fusion entre le découpage cinématographique et l'écriture scénique théâtrale. Par ailleurs, au niveau du genre et du discours, nous pouvons le classer dans la catégorie “comédie noire”, sachant qu’il utilise des situations comiques et des paradoxes ironiques pour critiquer la réalité. Ainsi, les situations comiques ne sont pas en elles-mêmes l’objectif escompté, mais à travers elles, les auteurs de cette pièce souhaitent réveiller la conscience et susciter des questionnements chez le spectateur», souligne le critique Taher Touil. Ainsi, la pièce théâtrale raconte l’histoire d’un habitant d’un quartier pauvre, qui incarne le personnage d’un âne pour gagner de l’argent. Une idée surprenante qui montre qu’un être humain peut aller jusqu'à s'abaisser à la condition d'animal pour avoir de l’argent. Avec la plume poétique de Belmou et les mots scénaristiques de Benhaddar, le texte a trouvé son chemin pour ébahir le public et lui donner matière à réfléchir et à questionner. Ce qui nous met en présence d'une pièce théâtrale singulière que Abdelhaq Mifrani considère comme une réconciliation entre le public et le spectacle.
«Si ce texte se transforme un jour en pièce théâtrale filmée, nous serons devant une expérience distinguée dans le monde arabe qui prône un mariage entre deux genres de créativité, le cinéma et le théâtre, tout en questionnant les différentes problématiques du quotidien de la société», indique-t-il.C’est d’ailleurs ce qu’espèrent Belmou et Benhaddar en abordant cette thématique, à travers laquelle ils veulent offrir aux lecteurs un écrit simple à lire et où tous les critères et les techniques de l’écriture sont présents, tout en s’attardant sur des thématiques qui touchent directement le citoyen. «Ce sont, en général, des sujets qui reflètent le vécu du citoyen, ainsi que les questionnements portés par nous en tant qu’êtres humains et par la société où nous vivons», précise Mohamed Belmou.

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