Organisant, du 8 au 10 mai, la 18e édition de son «Jeudi médias», la Coordination nationale de l’Initiative, relevant du ministère de l’Intérieur a mis en avant l’apport des jeunes dans le développement des projets appuyés par l’INDH, notamment dans les provinces de Chichaoua, Marrakech, Rehamna et Settat. Conviant la presse nationale à des visites de terrain afin de mieux jauger l’impact des projets sur le quotidien des habitants de ces régions, la Coordination a assuré que le pourcentage des jeunes bénéficiant des projets a atteint les 37% au niveau de certaines régions.
Priorité à l’éducation et la formation
En s’intéressant aux jeunes, l’INDH a consacré une enveloppe importante au projet relatif à l’éducation et à la formation de cette catégorie. Au niveau de la préfecture de Marrakech, sur les 891 projets réalisés entre 2005 et 2017, plus de 19% ont été consacrés à l’éducation et la formation professionnelle. Présentant le bilan de l’INDH au niveau de cette zone, le wali de la région de Marrakech-Safi par intérim, Mohamed Sabri, a insisté sur «la volonté de renforcer la présence des jeunes dans les organes de gouvernance représentés par les commissions régionales, provinciales et locales de l'INDH».Cet intérêt pour la jeunesse est également important au niveau de la province de Rehamna. Rurale à 70%, cette province a lancé plus de 1.482 projets depuis le début de l’Initiative. 474 de ces projets avaient pour objectif la promotion de l’enseignement. Dans ce sens, le gouverneur de la province, Aziz Bouignane, a fait savoir que les projets lancés dans le cadre de l’INDH avaient permis de lutter contre la déperdition scolaire. Quelque 100 bus pour transporter les élèves ainsi qu’une dizaine de «Dar Taliba» ont été construites, a précisé le responsable.Rehamna : Y a-t-il une vie après le cactus
Le cactus a longtemps constitué le fer de lance de l’agriculture au niveau de la province de Rehamna. Avec quelque 40.000 hectares de plantation, la province accapare à elle seule plus du tiers de la production nationale de figue de barbarie. Dans le cadre de l’INDH, plusieurs associations et coopératives ont fait de la valorisation des produits dérivés de cette agriculture l’un des piliers du développement économique et humain dans la région. Malheureusement, cette agriculture n’est plus aussi prospère qu’elle l’était il y a trois ans. En effet, «la cochenille du cactus» a ravagé la majorité des plantations et a largement condamné la production.Toutefois, les autorités rassurent. Le gouverneur de la province de Rehamna, Aziz Bouignane, a affirmé, mardi dernier à Benguérir, chef-lieu de cette province limitrophe de Marrakech, qu’un projet de plantation d’une nouvelle variété de cactus résistante à cet insecte ravageur était en cours de lancement. Le responsable territorial a également souligné que cette infestation avait marqué le début de la diversification des plantations faisant ainsi relancer le potentiel agricole de la région. De nouvelles agricultures fortement prometteuses ont été adoptées. Le quinoa est un bon exemple de cette diversification, a précisé le responsable.