Le Royaume-Uni devra opter pour un Brexit pur et dur si l’Union européenne (UE) ne lui permet pas d’avoir un accord sur les services financiers. La déclaration est du Britannique, Nigel Farage, qui a été une des figures à l’origine du mouvement de sortie du pays de l’Union européenne. Selon Reuters, Nigel Farage, qui devait rencontrer, hier à Bruxelles, le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier, a indiqué qu’en l’absence d’accord sur les services financiers, le Royaume-Uni pourrait tout aussi bien fonder ses futures relations avec l’UE sur les règles de l’Organisation mondiale du commerce, ce qu’il appelle la solution du Brexit «dur». «Est-ce que nous aurons un accord sensé sur les services et en particulier sur les services financiers ? Parce que, si ce n’est pas le cas, alors nous pouvons tout aussi bien partir, tout simplement sortir de ça et suivre les règles de l’OMC», a déclaré aux journalistes l’eurodéputé avant sa réunion avec Michel Barnier. «À mon avis, c’est la raison pour laquelle la Première ministre va nommer un ministre pour un Brexit sans accord.
Aussi, il (Barnier) doit comprendre que c’est vraiment une opinion répandue au Royaume-Uni et cela ferait en fait de beaux dégâts», a ajouté l’ancien président du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (Ukip). Selon Reuters, la première ministre britannique, Theresa May, doit procéder à un remaniement ministériel, mais l’attribution des portefeuilles des Affaires étrangères (Boris Johnson), des Finances (Philip Hammond), de l’Intérieur (Amber Rudd) et du Brexit (David Davis) ne devrait pas changer, écrivait dimanche le «Sunday Times», cité par Reuters. L’AFP, qui cite une source officielle, annonce que la Première ministre de Grande-Bretagne a enclenché hier le «remaniement de son gouvernement» après la démission forcée en décembre dernier de son vice-Premier ministre, Damian Green. Le nouvel exécutif devra donc définir rapidement sa position en vue des négociations avec Bruxelles sur le Brexit qui doivent reprendre en janvier sur la période de transition et en mars à propos de la future relation commerciale entre le Royaume-Uni et l'UE. Pour ce faire, indique l’AFP, Theresa May doit maintenir en poste les poids lourds du gouvernement, en première ligne sur ce dossier dont le ministre des Finances, Philip Hammond, la ministre de l'Intérieur, Amber Rudd, le ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson, ou encore le ministre en charge du Brexit David Davis.