Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

Des acteurs politiques et économiques explorent les pistes pour un nouveau modèle de développement

L’Association des membres de l’Inspection générale des finances a organisé, les 19 et 20 octobre, en collaboration avec le ministère de l’Économie et des finances, son deuxième colloque international sous le thème : «La reconsidération du modèle du développement à la lumière des évolutions que connaît le Maroc». Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette rencontre était une occasion propice pour mener une réflexion collective et multidimensionnelle sur le rôle et la place des acteurs politiques, économiques et de la société civile dans ce grand chantier.

Des acteurs politiques et économiques explorent les pistes pour un nouveau modèle de développement
Une vingtaine de personnalités politiques et économiques ont paticipé aux travaux du deuxième colloque international de l'AMIF.

Une vingtaine de personnalités appartenant au gotha politique et économique ont animé, vendredi et samedi derniers à Skhirate, les travaux du deuxième colloque international tenus sous le thème «La reconsidération du modèle de développement à la lumière des évolutions que connaît le Maroc». Organisée par l'Association des membres de l'Inspection générale des finances (AMIF), en collaboration avec le ministère de l’Économie et des finances, et placée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, cette grand-messe a connu l’organisation de plusieurs panels et débats consacrés notamment au rôle des institutions dans la reconsidération du modèle de développement marocain, la vision politique du modèle de développement et la place de la société civile et des universitaires dans ce domaine.

Chaque intervenant a ainsi tenté de livrer des éléments qui peuvent contribuer à soutenir la mise en place d’un nouveau modèle de développement cohérent et inclusif. Fouzi Lekjaa, président de l’Association des membres de l’Inspection générale des finances, a indiqué dans son intervention que le nouveau modèle de développement du pays doit prendre en compte plusieurs volets, notamment celui institutionnel, la politique fiscale et les équilibres sociaux, ainsi que l’équilibre entre les rôles des différents acteurs et les investisseurs ainsi que l’ouverture et la gestion des entrepreneuriats.

Pour sa part, le wali de la Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a estimé qu’il est désormais primordial de tabler sur la valorisation du capital humain, dont le niveau et la qualité sont déterminants pour le processus de développement, rappelant que le classement du Maroc selon l’indice du capital humain publié par la Banque mondiale à l’occasion de ses assemblées annuelles rappelle encore une fois le retard que le Royaume à accumulé dans ce domaine et l’ampleur du défi à relever. M. Jouahri a indiqué à cet égard que le Royaume est désormais tenu de réussir sa réforme de l’enseignement et que «cette réforme constitue désormais l’ultime chance pour développer ce capital humain, le valoriser et espérer ainsi placer le Maroc sur la voie de l’émergence», soulignant par la même occasion l’importance d’intégrer le volet des nouvelles technologies dans la nouvelle vision pour surmonter la fracture numérique et accompagner les changements rapides qui s’opèrent actuellement dans ce monde.
De son côté, Nourredine Bensouda, trésorier général du Royaume, a estimé que le Royaume dispose des atouts nécessaires pour parvenir à un développement économique et social inclusif ainsi qu’à l’émergence, donnant ainsi l’exemple de la Corée du Sud et de Singapour, deux pays qui figuraient durant les années 1950 parmi les pays sous-développés et sans ressources naturelles et qui ont réussi à relever les défis économiques et sociaux grâce à dix facteurs, parmi lesquels il y a lieu de citer l’amplification des atouts stratégiques, l’hyper-pragmatisme, l’ouverture d’esprit et l’humilité, la planification stratégique, l’excellente exécution, la rationalité économique et la stabilité politique.

Mustapha Ramid, ministre d’État chargé des Droits de l’Homme, a quant à lui indiqué que le Royaume peut se réjouir de disposer de plusieurs acquis qui ont fait de lui un modèle à suivre dans la région, rappelant à cet égard le souci omniprésent de l’État et des élites politiques et économiques de contribuer à l'édification de l’État de droit. Évoquant le nouveau modèle de développement, le ministre d’État a indiqué que ce dernier constituait par le passé une revendication sociale, et que cette question a été soulevée cette fois-ci au plus haut sommet de l'État pour ensuite prendre forme au niveau des institutions. Rappelant les Orientations Royales en matière de développement. M. Ramid a tenu à souligner que la question du modèle de développement ne doit pas être axée uniquement sur le volet économique, mais doit englober également les aspects culturel et social qui sont les bases du développement intégré et multidimensionnel. 

Lisez nos e-Papers