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Adoption de l’approche environnementale

La ville de Kénitra a réussi le pari d’inscrire son essor économique dans une dynamique environnementale et de préservation de l’écosystème.

Adoption de l’approche environnementale
La STEP vise la réduction de la pollution de 80% à l’horizon de 2030.

La station d'épuration des eaux usées (STEP) de Kénitra est l’un des projets phares du Plan stratégique de développement intégré et durable de la province de Kénitra, signé devant S.M. le Roi Mohammed VI, mardi 7 avril 2015. 
La station est financée par les fonds propres de la Régie autonome intercommunale de distribution d'eau, d'électricité et d'assainissement liquide de Kénitra (RAK) et en partie par le programme national d’assainissement (PNA). Il s’agit d’une infrastructure de grande envergure et dont les défenseurs de l’environnement peuvent s’enorgueillir. Un projet qui, en effet, tient compte des normes environnementales et qui contribuera à réduire de manière sensible la pollution dans le bassin de Sebou. Dotée d’un budget de 518 millions de dirhams, la STEP vise la réduction de la pollution de 80% à l’horizon de 2030. Ce projet environnemental consiste en la suppression des rejets directs dans l’Oued de Sebou. Et ce, par l’interception des eaux usées de la ville de Kénitra et Mehdya, ainsi que les rejets de la localité de Sidi Taibi, en les acheminant vers la future station d’épuration.  
La capacité de la STEP est de 700.000 équivalents-habitants et 70.000 m3/jour pour l’horizon 2020 et plus d’un million équivalent-habitants et 92.000 m3/jour prévu pour 2030. De ce fait, les performances épuratoires de la station dépassent largement les exigences nationales en la matière. Avant que les travaux de génie civil ne soient entamés, une opération titanesque de consolidation des sols a été réalisée. Elle a été précédée par une étude géotechnique dont les résultats ont montré que le terrain est vaseux, de mauvaise qualité et, en plus, inondable. Vu la l'ampleur des ouvrages et leur poids et pour éviter un éventuel risque d’effondrement, il a été procédé à la mise en place de 18.000 drains verticaux de 30 mètres de profondeur, soit une longueur de 540 kilomètres de pré-chargements d’une hauteur allant jusqu’à 11 mètres. L’état d’avancement des travaux de génie civil dépasse actuellement 70% sur les ouvrages de traitement des eaux et à hauteur de 80% concernant les ouvrages de traitement de boue. La livraison et l’installation des équipements électromécaniques ont débuté au mois de novembre 2017. 

L’achèvement des travaux de la STEP est prévu avant la fin de 2018. Après cette phase, l’exploitation du site sera assurée par la RAK et un groupement d’entreprises. Prenant en compte, l’approche de l’efficience énergétique, la RAK a fait le choix judicieux de recourir à des techniques modernes se caractérisant principalement par la production de l'électricité par la cogénération du biogaz, qui satisfait plus 45% des besoins de la station en électricité et par les panneaux photovoltaïques qui assurent 100% des besoins en éclairage. Cette station, dont les travaux vont bon train, sera construite sur une superficie de 12 ha, avec une première phase (7 ha) qui sera entièrement opérationnelle en 2020 et la deuxième (5 ha). En plus d’une troisième phase sur 5 ha qui sera réservée aux futures extensions pour satisfaire les besoins d’une ville en pleine expansion. Il est important de rappeler que la ville de Kénitra est la capitale d'une région qui compte parmi les plus compétitives du Royaume. Son attractivité économique et industrielle et son dynamisme urbanistique rendent nécessaire l'adoption de projets ciblés destinés à promouvoir le développement local, tout en prenant en compte la dimension environnementale. 

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