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«Affaire Benalla» : auditions du ministre français de l'Intérieur devant l’Assemblée nationale et le Sénat

À la suite des remous suscités par l’affaire Alexandre Benalla, du nom d’un chargé de mission à l’Élysée qui avait été filmé en train de frapper un manifestant le 1er mai à Paris, le ministre français de l'Intérieur, Gérard Collomb, sera auditionné ce lundi par la commission des lois de l'Assemblée nationale dotée des pouvoirs d'enquête.

«Affaire Benalla» : auditions du ministre français de l'Intérieur devant l’Assemblée nationale et le Sénat

L'audition de Gérard Collomb, qui a été annoncée samedi par la présidente de la commission, Yaël Braun-Pivet (La République en Marche, LREM, majorité présidentielle), sera suivie le lendemain par une autre de M. Collomb devant les sénateurs, qui souhaitent eux aussi faire la lumière sur les conditions dans lesquelles Benalla a participé aux opérations des forces de l'ordre le 1er mai dans la capitale. Les images de l’intéressé, collaborateur à la Présidence de la République en charge de la sécurité, en train de frapper un jeune homme et de malmener une jeune fille, entouré de CRS et portant un brassard et un casque de police, a déclenché une tempête politique et paralysé les travaux de l'Assemblée. Ce collaborateur, qui dispose d'un bureau à l’Élysée, avait été autorisé à assister au sein du dispositif policier au maintien de l'ordre ce jour-là, mais en tant que simple observateur. Alexandre Benalla, dont le domicile à Issy-les-Moulineaux (banlieue sud-ouest de Paris) a été perquisitionné samedi matin, avait été placé en garde à vue vendredi matin sur décision du parquet. Sa garde à vue a été prorogée samedi pour une nouvelle durée de 24 heures. Il en est de même d’un gendarme filmé avec lui en train de malmener des manifestants. Avant que l’affaire ne soit révélée mercredi dernier par le journal «Le Monde», Benalla avait été suspendu en mai sans salaire pendant deux semaines. Outre son placement en garde à vue, une procédure de licenciement a été engagée contre lui.

La garde à vue de Benalla l’a été pour des faits de violences en réunion par personne chargée d'une mission de service public, d'usurpation de fonctions, de port illégal d'insignes réservés à l'autorité publique et de complicité de détournement d'images issues d'un système de vidéoprotection, a-t-on indiqué de source judiciaire. Par ailleurs, trois policiers, dont deux commissaires, ont été placés en garde à vue pour avoir «communiqué à un tiers», le soir du 18 juillet, des images de vidéoprotection de la Ville de Paris en «violation du secret professionnel». Concrètement, ils sont soupçonnés d’avoir extrait des images des caméras de vidéosurveillance qui montrent Benalla, alors qu'il s'en prenait à un jeune homme, sous un autre angle que celui pris par une vidéo amateur, a-t-on précisé de sources policières, confirmant une information de la radio Europe 1. Les deux gradés sont soupçonnés d’avoir copié puis transmis la vidéo à Benalla, précisent les sources.

Dans un communiqué, M. Collomb a «condamné lourdement ces agissements qui, s’ils devaient être confirmés, constituent un grave manquement à la déontologie et portent atteinte à l’image d’exemplarité qui doit, en toutes circonstances, caractériser l’action de la police nationale». Une enquête préliminaire de la justice, une autre administrative par la police des polices et une dernière par l'Assemblée nationale ont été lancées simultanément jeudi sur les péripéties de cette affaire. 

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