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Affrontements dans un village palestinien menacé de démolition par les forces d'occupation

Les forces d'occupation israéliennes ont entamé, mercredi, les démolitions d'habitations dans le village palestinien d'Abu Nuwar, en Cisjordanie occupée, et celles en cours de préparation dans le village voisin de Khan Al-Ahmar. Le transfert forcé de populations est considéré comme une violation de la Convention de Genève des droits humains. L'envoyé spécial de l'ONU pour le Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, a condamné les préparations en vue de la démolition.

Affrontements dans un village palestinien menacé de démolition par les forces d'occupation
Les préparatifs de la destruction ont été mis en place et plusieurs personnes ont été arrêtées alors qu'elles protestaient pacifiquement en bloquant un bulldozer le 5 juillet 2018. Ph. AFP

Des affrontements entre les forces d'occupation israéliennes et des manifestants palestiniens ont eu lieu mercredi dans un village bédouin de Cisjordanie occupée dont Israël a annoncé la destruction imminente. L'armée israélienne a présenté, mardi, un ordre d'expulsion aux habitants de Khan Al-Ahmar, leur annonçant le blocage des routes d'accès à ce village qui compte 173 habitants et une école, selon B'Tselem, ONG israélienne opposée à l'occupation des territoires palestiniens. Des équipements lourds, dont un bulldozer, ont été déployés mercredi autour de la localité, ce qui a entraîné des jets de pierres de la part de manifestants puis des affrontements avec les forces d'occupation israéliennes. «Les préparatifs de la destruction du site ont été mis en place et plusieurs personnes ont été arrêtées alors qu'elles protestaient pacifiquement en bloquant un bulldozer», a affirmé dans un communiqué Amit Gilutz, porte-parole de B'Tselem. Plus de 30 personnes ont été blessées, dont quatre ont été hospitalisées, selon le Croissant-Rouge palestinien, et onze autres ont été arrêtées.
Khan Al-Ahmar est situé à l'est d'Al Qods, sur la route menant à la mer Morte, près de plusieurs colonies israéliennes. Selon les autorités d'occupation, ce village a été construit illégalement et la Cour suprême a rejeté en mai un appel des habitants contre la démolition. Les habitants du village et les militants de B'Tselem soulignent, de leur côté, que l'obtention de permis de construire par des Palestiniens de la part des autorités d'occupation est pratiquement impossible dans ce secteur de Cisjordanie occupée. L'envoyé spécial de l'ONU pour le Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, a condamné les préparations en vue de la démolition. «De telles actions sont contraires au droit international et portent atteinte à une solution à deux États» israélien et palestinien, a-t-il affirmé dans un communiqué. Alistair Burt, ministre d'État britannique chargé du Moyen-Orient, avait visité le village en mai et appelé le gouvernement israélien à faire preuve de retenue, affirmant qu'une expulsion «pourrait constituer un transfert forcé du point de vue des Nations unies». Un transfert forcé de population est considéré comme une violation de la Convention de Genève. 


Prolongation de 4 mois de la détention d'une députée palestinienne incarcérée depuis 2017

La détention en Israël de la députée palestinienne Khalida Jarrar, incarcérée depuis plus d'un an sans procès pour son activité au sein du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), a été prolongée de quatre mois par un tribunal militaire israélien, annonce jeudi l'armée israélienne. Membre du Parlement palestinien élu en 2007, Mme Jarrar, 55 ans, a été emprisonnée le 2 juillet 2017 suite à une descente de nuit à son domicile par les forces d'occupation israéliennes, pour ses activités au sein du FPLP. De nombreux dirigeants du FPLP sont en détention dans les prisons israéliennes et Mme Jarrar, l'une des figures les plus en vue de ce mouvement, a elle-même été emprisonnée plusieurs fois. Elle avait été libérée en juin 2016 après avoir passé 14 mois dans une prison israélienne pour avoir, selon Israël, encouragé des attaques contre des Israéliens. Quelque 6.000 Palestiniens sont détenus dans des prisons israéliennes, dont 450 en détention administrative, parmi lesquels deux femmes.

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