La Confédération africaine de football (CAF) a planché pendant deux jours à Rabat sur les modalités pour surmonter les déceptions du Mondial Russie-2018 et franchir le cap lors des prochaines éditions. Après deux journées de débats et d’échanges, la CAF a préconisé un certain nombre de mesures susceptibles de donner un nouveau souffle au football africain. La mesure phare citée par Ahmad Ahmad est la stabilité, à la fois au niveau des staffs techniques et des fédérations. «Les équipes qui arrivent en finale de la Coupe du monde où qui la gagnent sont celles qui se sont bien préparées et qui ont une stabilité au niveau des staffs techniques. Le mot d'ordre de la réussite est la continuité. Ce sont des équipes qui ont un entraîneur depuis six ans au minimum et qui ont des joueurs depuis plusieurs années, pour ne pas dire que ces joueurs-là font partie de la base même de ces équipes nationales dès les catégories d'âge inférieur pour devenir ensuite le noyau desdites équipes», a-t-il assuré. Cette stabilité, souligne-t-il, doit régner également dans les fédérations : «Essayons de stabiliser également les Fédérations, parce que tout passe par là. Nous avons des exemples très pertinents où l'instabilité fait des ravages dans notre football. Il y a des résolutions qui imposent à la CAF de revoir tous ces aspects», a-t-il souligné.
L’autre mesure phare préconisée est la poursuite de l’assainissement au niveau de l’arbitrage. «L'arbitrage est aussi un vecteur qui fausse la représentation de l'Afrique. On va poursuivre la politique d'assainissement déjà entamée par la commission de discipline indépendante de la CAF», précise Ahmad. Et pour finir, le patron de football africain a appelé de ses vœux le développement des infrastructures footballistiques dans le continent : «On pourra dire ce qu'on veut et prendre les mesures qu'on veut, mais si on pratique toujours le football sur une rizière ou sur des terrains chaotiques, on ne pourra pas s'attendre à des résultats».