Ahmed Boukous invité de l’Université Ibn Tofaïl

Le Laboratoire didactique, langage, arts TICE (Dililatrice) de l’Université Ibn Tofaïl de Kénitra a récemment organisé une rencontre avec l’intellectuel, universitaire et écrivain Ahmed Boukous. 
La première partie de cette rencontre a été consacrée aux Patrimoines du Maroc : enjeux identitaires et dimension universelle. Pr Ahmed Boukous n’a pas manqué de souligner que ces questions d’identité et de globalisation sont au centre des préoccupations des Marocains et que le rôle de l’intellectuel est d’analyser ces problématiques et de les conceptualiser. En se référant à la question identitaire, le conférencier a révélé que le système culturel marocain manque d’homogénéité et qu’il est important de donner de la cohérence à l’incohérence. 
«La dimension identitaire constitue une composante essentielle du processus de développement», a-t-il précisé, rappelant l’échec de projets économiques dans différentes régions du pays, car ils n’ont pas pris en considération les besoins, le mode de vie et les codes culturels des populations ciblées. 
Concernant la question de l’identité nationale face aux menaces de la mondialisation, il n’a pas manqué de rendre hommage à des intellectuels et à des penseurs marocains qui, tout en appartenant à des modes de pensée différents, ont largement contribué à l’ancrage de la culture marocaine dans son environnement régional et mondial. Il a cité, à cet égard, les noms de Mohamed Abd Al Jabri, Abdallah Laroui, Abdelkébir Khatibi et Mehdi Menjra. En vue de faire face aux menaces que fait peser la globalisation sur les identités locales, Ahmed Boukous a proposé une combinaison entre le local et le global. 
Il a utilisé le terme «glocalisation», un néologisme né au Japon. Cette journée littéraire et culturelle s’est poursuivie par la présentation de «Rhapsodies de Tanit la captive», le premier roman d’Ahmed Boukous. Cet ouvrage de 406 pages raconte un fragment de la vie d’une jeune femme qui ne souhaite que vivre en harmonie avec ses valeurs et ses convictions, sans être sous l’emprise du conservatisme, et qui est en quête de mener une vie heureuse avec son compagnon, une vie où elle est au service des femmes qui subissent la domination masculine.