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Ahmed Rahhou : «Le marché perd sa déontologie sur les délais de paiement»

Ahmed Rahhou : «Le marché perd sa déontologie sur les délais de paiement»
Selon Ahmed Rahhou (2e à gauche), la prime de risque est un bon indice qui permet à une entreprise voulant lever des fonds de jauger sa perception par le marché.

Une entreprise disposant d’un système de bonne gouvernance peut être sûre d’avoir un retour sur investissement. L’affirmation est d'Ahmed Rahhou, PDG du groupe CIH Bank et président de la Commission de l’environnement des affaires de la CGEM. Rahhou qui intervenait lors d’une rencontre organisée par la CGEM, le 22 mars à Casablanca, sur le thème «Éthique et conformité dans les affaires», estime que la prime de risque est un bon indice qui permet à une entreprise voulant lever des fonds de jauger sa perception par le marché. «À partir du moment où l’image de l’établissement s’améliore, l’on constate automatiquement une baisse de la prime de risque que nous payons lorsqu’il s’agit de lever des fonds sur le marché des capitaux. Une entreprise réputée bien gouvernée et transparente paye donc moins pour se financer sur les marchés. La mise en place d’un système de bonne gouvernance est un système de travail, de restitution de l’information et de transparence», développe-t-il. Rahhou n’est pas à court d’arguments pour illustrer ses propos. Selon lui, le marché est en train de perdre sa déontologie sur les délais de paiement. «Les gens se sentent aujourd’hui non concernés par le fait de payer ou ne pas payer et c’est devenu un système de place. C’est un comportement non déontologique et il est tellement général que personne ne se sent touché dans sa morale», développe-t-il. Pour lui, même la loi sur les délais de paiement n’a pas pu régler le problème puisqu’elle a été «mal faite malgré les moult propositions et réclamations du patronat». Rachid Belkahia, associé-gérant du cabinet Conseil Associés, soutient, lui, que l’éthique au sein de l’entreprise doit être promue par son conseil d’administration. «Le conseil d’administration est le gardien des valeurs éthiques de l’entreprise. Dans certaines entreprises étrangères, le conseil d’administration crée des comités exclusivement dédiés à l’éthique», détaille Belkahia. Selon lui, les valeurs doivent refléter l’ADN de l’entreprise. C’est pour cela, poursuit-il, qu’il ne faut pas commettre l’erreur de rédiger sa charte d’éthique par un consultant externe.                                                     

 

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