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«Nous allons lancer une nouvelle voiture tous les six mois jusqu'en 2020»

«Nous allons lancer une nouvelle voiture  tous les six mois jusqu'en 2020»

Le Matin-Auto : Les ventes Seat ont augmenté de 15% l'année dernière et vos bénéfices sont en hausse. Comment expliquez-vous ce succès ? Et comment allez-vous soutenir cette croissance jusqu'en 2020 ?
Luca de Meo
: Seat a réalisé un bénéfice après impôts de 281 millions d'euros en 2017, soit 21,3% de plus qu'en 2016 avant effets exceptionnels. Nous pouvons nous féliciter de ces résultats, mais nous ne pouvons pas nous en satisfaire. Ensemble, nous avons clôturé une période de consolidation et il est désormais temps de regarder vers l'avenir avec l'ambition de croitre encore.
Pour soutenir cette croissance, nous allons lancer une nouvelle voiture tous les six mois jusqu'en 2020. Les deux premiers véhicules seront la Tarraco et la Cupra Ateca, qui seront mises en vente fin 2018. L'année prochaine, la nouvelle génération de la Leon sera disponible chez les concessionnaires avec deux variantes, le modèle à cinq portes et la version familiale ST. En 2020, Seat lancera son premier véhicule entièrement électrique, construit sur la plate-forme MEB du groupe Volkswagen. Toujours en 2020, nous présenterons le CUV (Crossover Utility Vehicle) dans la gamme de modèles Seat.

Parmi les trois grandes tendances de l'industrie automobile figurent l’électrification, l’autonomie et la connectivité. Seat s'est engagée à se positionner dans la connectivité et souhaite gagner sa place de référence dans ce domaine. La marque avait annoncé que plusieurs nouvelles technologies de connectivité seraient intégrées dans ses modèles prévus pour 2018 et 2019. Où en êtes-vous dans cette stratégie ?
La transformation numérique de Seat est dynamisée par l'équipe Easy Mobility. Cette équipe numérique transversale construit, transforme, fait le futur et révolutionne la nouvelle façon de penser de la marque. La vision de Seat dans le secteur automobile est d'offrir des voitures comme produit certes, mais aussi comme services de mobilité. Cette vision est au cœur de la transformation numérique de la marque.
Par exemple, Seat est le premier constructeur automobile à intégrer «Shazam» dans ses voitures dès ce mois d’avril. Nous avons également un partenariat avec Amazon Alexa.

Que voulez-vous dire par services de mobilité et comment vont-ils être rentabilisés par Seat ?
Notre stratégie 2025-2030 repose sur un tout nouveau paysage de services de mobilité, car, outre les moteurs traditionnels, nous devons ajouter des services de mobilité. Nous voulons être des acteurs clés de cette révolution.
Nous avons réorganisé notre structure en un groupe formé de plusieurs marques, comme «XMoba», une nouvelle société dont l'objectif principal est d'identifier, tester, vendre et investir dans des projets qui contribuent à stimuler de nouvelles solutions qui améliorent la mobilité future, et «Metropolis: Lab Barcelona» qui a vocation à analyser et rechercher des solutions intelligentes pour relever les défis de la future mobilité.
Notre intention avec cette holding est de combiner le meilleur d'une structure d'entreprise solide avec l'agilité, la flexibilité et la rapidité des start-up.

Le Groupe Volkswagen se prépare à l’électromobilité. Est-il possible de savoir quand les voitures électriques Seat seront sur les routes ? La marque considère-t-elle d'autres moteurs alternatifs comme les hybrides rechargeables et les hybrides ?
2020 sera l'année de l'électrification de Seat avec le lancement d'une version hybride rechargeable de la nouvelle Leon, qui sera produite dans l'usine de Martorell avec une autonomie d'au moins 50 kilomètres, ainsi que le premier véhicule entièrement électrique de la marque, fabriqué sur la plate-forme MEB du groupe Volkswagen.
Le premier véhicule électrique de Seat sera proposé à des prix compétitifs, avec une portée allant jusqu'à 500 kilomètres et équipé des systèmes de connectivité et d'info divertissement les plus avancés du marché et des aptitudes de conduite autonome de niveau 2 au minimum.

Actuellement, quel marché est le plus important pour vous ? Envisagez-vous de vous lancer sur d’autres marchés ?
Notre plus grand souhait pour cette année, qui est également notre plus grand défi, est de rendre Seat plus indépendante du marché européen. L'entreprise opère dans plus de 80 pays, mais seulement 15% des ventes sont en effet réalisées hors Europe. En ce sens, les régions de croissance stratégique sont l'Afrique du Nord, où la marque mène le projet d'assemblage de véhicules du Groupe Volkswagen en Algérie, et l’Amérique latine où nous étudions la faisabilité d’une production au Mexique. En outre, des marchés ont été récemment ouverts en Norvège et en Nouvelle-Zélande. Seat est ainsi présente sur les cinq continents. La marque participe également à la joint-venture entre Volkswagen Group China et JAC en apportant son soutien technique et son savoir-faire en matière de R&D et de design.

Sous votre direction, l'entreprise a lancé la plus grande offensive de produits dans l'histoire de la marque. En 18 mois, vous avez mis sur le marché quatre nouveaux modèles (Ateca, Leon, Ibiza et Arona). Aussi, Seat est l'une des marques à la croissance la plus rapide en Europe. Qu'est-ce qui a rendu les produits Seat si attrayants ces dernières années ?
De 2013 à 2017, Seat a investi plus de 3,3 milliards d'euros, principalement dans sa plus grande offensive produit à ce jour, ainsi que dans le développement de nouveaux services pour atteindre l'objectif de numérisation, de connectivité et de mobilité intelligente.
Les résultats 2017 sont le fruit d'un développement équilibré de tous nos modèles. Aujourd'hui, nous disposons de l'une des gammes les plus jeunes du marché (un peu plus de trois ans en moyenne), qui couvre tous les segments pertinents en Europe avec des produits de classe supérieure. En quelques années, nous avons transformé Seat en une marque pertinente pour la grande majorité des clients européens.
L'expansion de la marque dans la catégorie des SUV a débuté en 2016 avec le lancement de l'Ateca et de nouvelles opportunités ont été ouvertes pour Seat dans ce segment qui a connu une croissance ininterrompue au cours des dernières années. Nous avons l'intention de poursuivre notre offensive produit en 2018 avec le lancement du Tarraco, notre troisième SUV.

Qu'est-ce qui a motivé votre décision de «l'indépendance» de Cupra de la marque Seat ?
Cupra représente une excellente opportunité pour Seat, pour ses clients et pour notre activité. C'est un projet qui a émergé du rêve de personnes qui cherchaient un moyen de conquérir un nouveau public de passionnés d'automobiles. Avec cette décision, la société cherche à diversifier son activité et à développer de nouveaux modèles qui peuvent s'avérer rentables et contribuer à renforcer davantage son compte de résultat. L'ambition de la marque Cupra est de doubler ses ventes dans les quatre ou cinq prochaines années, en concentrant son modèle économique sur quatre domaines principaux : la distribution, les partenariats, la concurrence et 
les produits.

Quels sont les prochains défis de la marque en termes de nouveautés et de performance commerciale ?
Notre objectif au cours des prochaines années est de passer de trois technologies actuelles (essence, diesel et GNV) à six, en ajoutant des hybrides légers, des hybrides rechargeables et des systèmes électriques dans toute la gamme. En outre, Seat va lancer une nouvelle voiture tous les six mois jusqu'en 2020. Les deux premiers véhicules seront la Seat Tarraco et la Cupra Ateca qui seront mises en vente à fin 2018.

Quelle place occupe le marché marocain chez Seat et quelles sont vos priorités pour développer vos ventes sur ce marché ?
L'Afrique du Nord est l'une des régions de croissance stratégique de Seat. L'année dernière, coïncidant avec la plus grande offensive produit de l'histoire de la marque, la société a connu une forte croissance des ventes sur les principaux marchés de la marque et des ventes records dans des pays tels que l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Autriche, la Suisse et le Maroc où 1.900 véhicules ont été vendus, soit une croissance de 7%. 

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