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Alto Eko à pas sûrs dans la certification Bâtiment

Joli coup de pub pour Sindibad Beach Resort. L’ensemble résidentiel certifié haute qualité environnementale et situé sur la corniche casablancaise a reçu le prix «Santé et Confort», lors des Green Solutions Awards 2018 tenus en marge de la COP 24 en Pologne. Et c’est le marocain Alto Eko qui l'a labellisé HQE. Cette jeune PME, créée en 2016, revendique déjà de nombreuses références dans les secteurs public et privé.

Alto Eko à pas sûrs dans la certification Bâtiment
Sindibad Beach Resort est le seul projet marocain et africain à s’être distingué sur une longue liste en Pologne.

Belle démonstration à l’international ! Sindibad Beach Resort a déroché le Prix «Santé et Confort», aux Green Solutions Awards 2018 tenus en marge de la COP 24 à Katowice en Pologne. Ce sacre, le projet résidentiel casablancais le doit à sa certification HQE. Celle-ci lui a été délivrée par Alto Eko, un bureau d’étude HQE (haute qualité environnementale), ayant accompagné le développeur du projet, la Société Maroc Émirats arabes unis de développement (SOMED). Certifié en 2016 avec mention «Très bon», Sindibad Beach Resort est le seul projet marocain et africain à s’être distingué sur une longue liste lors de la COP 24. La boite de Zakaria Sadik est également la seule entité marocaine à proposer la certification et labellisation dans le bâtiment et l’environnement. «C’est la réussite de nos clients et de leurs projets, sans cela et sans leur confiance Alto Eko n'en serait pas là. Ces consécrations nous confortent dans notre objectif de conscientiser les professionnels de l’immobilier au Maroc sur les défis de construire un cadre de vie sain, agréable et durable pour les usagers des bâtiments et des espaces urbains», déclare au Matin-Eco, le directeur général de l’entreprise fondée en 2016.  L’entreprise, qui revendique déjà son leadership «dans un marché en hausse et peu concurrentiel», est là pour assister les opérateurs, ceux qui le souhaitent en tout cas, à relever leurs challenges environnementaux à travers des bâtiments et des espaces urbains sains, durables et moins énergivores. L’accompagnement d’Alto Eko, filiale du français Alto Ingénierie, couvre ainsi toutes les phases d’un projet, de la programmation, puis la conception jusqu’à la livraison et l’exploitation. Le bureau assure aussi des missions de conseils sur les choix des démarches ou certifications adaptées aux objectifs du développeur et aux attentes de ses clients et des futurs utilisateurs. «Au Maroc, le nombre de bâtiments et territoires certifiés ou en certification environnementale est très négligeable, mais le marché devient exigeant, soit par une partie des potentiels acheteurs particuliers qui peuvent être sensibles au concept, soit par des investisseurs étrangers qui sont engagés dans cette démarche dans leur pays d’origine, soit encore par des bailleurs de fonds qui exigent les certifications environnementales pour s’assurer que les projets financés ne porteront pas de préjudice à leur image».  Considéré comme un grand consommateur d’énergie et de ressources naturelles, un grand producteur de gaz à effet de serre et de déchets, et un grand utilisateur de terrains, portant atteinte à la biodiversité, le secteur du bâtiment connaît depuis la dernière décennie, un changement de paradigme. Même au Maroc, il devient, progressivement, un espace d’innovation et un secteur créateur d’emplois et de services nouveaux. « Pour vous donner un indicateur, aujourd’hui, la plupart des projets certifiés ou en certification sont portés par le secteur privé et par les filiales de la CDG. Le secteur public commence à s’engager par un premier projet en cours». Le référent HQE restera discret sur le nom. 

Hôtellerie, banque, promotion immobilière, industrie, travaux, fondations, ONG, administrations et particuliers… le portefeuille d’Alto Eko est bien garni et diversifié. «Nous sommes aujourd’hui fiers d’avoir accompagné des projets comme les bilans carbone de la COP 22 et la Station de Taghazout Bay, nous avons également accompagné la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’Environnement et nous continuons à accompagner des projets comme l’hôtel Royal Mansour à Casablanca, la technopole de Foum El Oued, la phase II de l’Université Mohammed VI Polytechnique, certains projets du nouveau pôle urbain de Casa Anfa et des projets du groupe 
Attijariwafa bank», détaille le DG de l’entreprise. Et des retours, il en a. «Certains de nos clients nous ont affirmé que la démarche environnementale leur a permis de faire des économies, en étant beaucoup plus dans l'efficacité énergétique. Le gain sur le dimensionnement des installations de climatisation, par exemple, est plus important que l’investissement dans l’isolation thermique». 
Alto Eko ne dort pas sur ses lauriers. Elle reste à l'affût de toute nouvelle technologie susceptible d'être introduite au Maroc. Elle affirme d’ailleurs être la seule à proposer dans le pays le «Label Accessibilité» (un label centré sur les performances d’accessibilité et d’usage des bâtiments en construction, en rénovation ou existants) et à maitriser des logiciels de simulation thermique dynamique accompagnée d’études aérauliques au niveau des bâtiments et des quartiers.  


Questions à Zakaria Sadik, directeur général d’Alto Eko 

«Nous avons formé cette année plus de 50 professionnels aux démarches environnementales»

Alto Eko a décroché en octobre dernier à Paris le Trophée «Référent de l'année HQE bâtiment international». Et jeudi dernier, Sindibad Beach Resort que vous avez accompagné a été primé lors de la COP 24 en Pologne. Quel est votre sentiment ?   
Ces consécrations sont des démonstrations fortes des compétences de l’entreprise marocaine à se hisser au niveau des exigences internationales et se distinguer comme leader dans la performance et l’innovation. Ces consécrations sont la réussite de nos clients et de leurs projets, sans cela et sans leur confiance Alto Eko n'en serait pas là. Cependant, la confiance et les compétences il faut les construire et les préserver à chaque étape de notre développement.  Et là, l’écoute de notre client est fondamentale mais ne suffit pas, en l’absence de compétences adaptées à nos besoins. 

Comment faites-vous alors ? 
Il a fallu croire et investir dans des compétences marocaines locales. Conscient que la formation est essentielle pour accompagner le marché dans son développement, nous formons les professionnels à notre métier même s'ils deviendront nos concurrents de demain. Nous avons formé cette année plus de 50 professionnels aux démarches environnementales. Nous les assistons aussi dans la conception passive basée sur le bon sens et l’efficience. 

Comment évolue votre activité et quels sont vos pronostics pour 2019 ?
Nous sommes reconnus sur le marché marocain par notre expertise et engagement. Et ce sont principalement nos clients, satisfaits de notre travail, qui nous recommandent auprès des futurs prospects. Ainsi, dans un marché à la hausse et peu concurrentiel, nos pronostics pour 2019 sont plutôt positifs. En toute sincérité, nous pensons chez Alto Eko qu’une concurrence forte, engagée et respectueuse des règles du métier peut être un moteur supplémentaire dans notre développement.

 

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