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Anouar Hadouir : «Je suis dégoûté par mon expérience au MAT»

Passé au Moghreb de Tétouan entre 2014 et 2016, Anouar Hadouir, rentré depuis aux Pays-Bas, garde un mauvais souvenir de son passage chez les «Rojiblancos». La raison est toute simple, l’ancien joueur de Willem II, Tilburg et NAC Breda a été écœuré par sa hiérarchie, lorsqu'il avait réclamé ses primes et ses salaires. Le joueur a dû passer par la Chambre nationale de résolution de litiges pour avoir gain de cause, après avoir été débouté par la Commission centrale d’appel. Le joueur attend toujours le paiement de l’intégralité de ses émoluments. Récit d’une histoire qui en dit long sur le calvaire des joueurs de football au Maroc.

Anouar Hadouir : «Je suis dégoûté  par mon expérience au MAT»
Anouar Hadouir (à gauche) a évolué dans plusieurs clubs des Pays-Bas dont le NAC Breda.

«C’était la pire expérience et le plus mauvais souvenir de ma carrière», a reconnu de prime abord Hadouir, rentré depuis aux Pays-Bas où il prépare actuellement ses diplômes d’entraîneur. Tout avait pourtant bien commencé pour l’ancien joueur de NAC Breda, ravi de tenter une expérience dans son pays d’origine, lui qui a fait quasiment toute sa carrière entre les Pays-Bas et l’Allemagne. Malheureusement, cette lune de miel n’a pas duré trop longtemps. Les problèmes avec ses dirigeants ont commencé, se souvient-il, après la victoire sur le club égyptien Samouha d’Alexandrie en Ligue des champions d’Afrique.
«Les dirigeants nous ont promis une prime en cas de victoire de 10.000 ou 15.000 DH, je ne me souviens pas du montant exact. À la fin du match, tous les joueurs ont reçu leur prime, sauf moi. J’ai demandé pourquoi et on m’a répondu d’aller voir le président», a-t-il souligné. Le président, il m’a notifié que je n’allais pas avoir la même prime, mais seulement 2.000 DH. Je ne comprenais pas pourquoi», se remémore-t-il avec beaucoup de tristesse. En fait, cet épisode marque le début du cauchemar du joueur prié de résilier son contrat sans aucune contrepartie financière. Ce qu’il a refusé de faire bien évidemment. «Devant le refus des dirigeants d’honorer leurs engagements contractuels avec moi, j’ai porté l’affaire devant la Chambre nationale de résolution de litiges et j’ai obtenu gain de cause. Mais à la surprise générale, j’ai perdu l’affaire en appel. Voyant que mes chances allaient s’envoler, j’ai alors porté l’affaire devant le Tribunal arbitral de sport (TAS) qui a statué en ma faveur», nous a-t-il indiqué. Malgré ce jugement du TAS, Hadouir attend toujours de récupérer l’intégralité de son argent : «Quand le TAS a statué en ma faveur, les dirigeants du MAT m’ont demandé si j’acceptais d'être payé par tranches. Et comme j’ai été de bonne foi, j’ai accepté leur proposition. Ils m’ont versé une première tranche et puis plus rien. J’ai saisi le club par écrit pour les exhorter à continuer à m’indemniser sur la base du jugement du TAS en plus des frais du dossier, mais en vain. Devant leur mutisme, je me prépare à déposer à  nouveau une plainte auprès de la FIFA pour les presser d'honorer leurs engagements», nous a-t-il révélé.
Le combat de Hadouir pour récupérer ses émoluments dure depuis deux ans et demi et ce n’est pas fini. Le cas de Hadouir rappelle un peu celui de Karim El Morabet avec l’Olympic de Safi. L’ancien Nantais a dû passer par la case du TAS pour récupérer ses indemnités auprès du club safiot.

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