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Quand architecture et paysage font bon ménage

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La revue «Architecture du Maroc» a organisé, jeudi dernier, en collaboration avec l’Université Ibn Tofaïl et l’Institut français, la septième édition des «Rencontres d’architecture du Maroc». C’est pour la première fois que cette rencontre s’est tenue à la cité des marguerites, puisque les précédentes éditions ont eu lieu à Casablanca.

Le choix du thème de cette année revêt une importance capitale, sachant qu’il concerne l’architecture, la ville et le paysage, à un moment où nos cités sont soumises à une pression immobilière qui a eu des répercussions négatives sur le patrimoine paysager urbain. Selon les organisateurs de cet événement, qui aborde un sujet d’actualité brulante, le défi à relever demeure la reconnaissance du patrimoine paysager urbain national et sa préservation, mais aussi la reconduction de son identité propre. Comme le souligne un communiqué des organisateurs, il est temps d’orienter les futurs aménagements paysagers de nos centres urbains, avec une vision globale. À travers ce débat, la revue mène l’enquête sur l’histoire, le design et l’urbanisme. L’attention des intervenants doit être portée sur les approches novatrices qui influent sur notre environnement. Dans une déclaration au journal «Le Matin», Selma Zerhouni, directrice de publication de la revue, a précisé que ces rencontres portent sur les territoires, la ville et les problématiques qui ont un caractère actuel. Ils constituent également une occasion pour réfléchir de manière ouverte en s’adressant aux architectes, mais aussi à un public plus large. «Nous avons la chance de collaborer avec Martin Chenot, ancien directeur de l’école nationale supérieure d’architecture de Bordeaux et actuel directeur de l’Institut français de Casablanca. Un homme très sensible à ce sujet et grand connaisseur des questions d’architecture, d’urbanisme et des paysages», a-t-elle indiqué.

De son côté, Martin Chenot considère que la thématique abordée lors de cette rencontre concerne tous les pays du monde, à un moment où l’on assiste à une urbanisation sans précédent dans l’histoire de l’humanité. La question du cadre de vie se pose actuellement avec acuité et interpelle les élus, les politiciens, les techniciens et les habitants. «Ces rencontres visent à mettre ce sujet en débat, sans que ce soit un enjeu de politique politicienne. Nous ne sommes pas dans la polémique ou le conflictuel, notre démarche est citoyenne et professionnelle dans le cadre d’un débat ouvert et apaisé», a-t-il souligné.

Tout en reconnaissant la richesse du patrimoine architectural, urbanistique et paysager du Maroc, Achraf El Harraqui, président de l’Association des architectes paysagistes du Maroc (AAPM), a mis l’accent sur la nécessité d’adopter une approche pluridisciplinaire qui doit intégrer, dans l’acte de bâtir et d’aménagement, les différentes professions et différents types de champs d’expertise. L’intervenant a également souligné que l’architecte du paysage est une profession très méconnue au Maroc et qui n’a pas encore obtenu ses titres de noblesse. Les participants à cette rencontre inédite dans l’histoire d’une ville ayant souffert des affres d’une urbanisation outrancière et d’une spéculation immobilière ont suivi avec attention l’intervention de Mounia Bennani, architecte paysagiste et auteure du livre de référence «Villes-Paysages du Maroc». 

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