Les forces afghanes semblent avoir finalement repoussé les talibans assaillant depuis près d'une semaine la ville de Ghazni, où les rues s'animent de nouveau, mais où la crainte de nouveaux combats restait forte. Hier, les forces de sécurité patrouillaient dans les rues et plus aucun insurgé n'était visible. L'assaut taliban sur Ghazni, ville stratégique située à deux heures de route de Kaboul, avait commencé jeudi soir. L'armée afghane, appuyée par des dizaines de raids aériens américains, peinait depuis plusieurs jours à les repousser. Les autorités maintiennent que la ville n'est pas tombée et que seules des opérations limitées s'y poursuivent. «L'armée nationale afghane assure le peuple de Ghazni que l'ennemi n'aura pas l'occasion de perturber la vie des gens normaux», a indiqué le ministère de la Défense. L'attaque de Ghazni, chef-lieu de la province du même nom, constitue la plus grande offensive talibane depuis un cessez-le-feu inédit de trois jours observé en juin, qui avait relancé les espoirs de paix après quelque 17 ans de guerre. L'ONU a dénoncé la «souffrance extrême» infligée aux civils pris au piège des combats. «Certaines informations indiquent que le bilan à Ghazni est très lourd», a déclaré le représentant spécial de l'ONU en Afghanistan, Tadamichi Yamamoto. «Des estimations non confirmées font état d'un bilan de 110 à 150 victimes civiles», a-t-il ajouté.
Les armes se taisent à Ghazni, mais la peur demeure
Avec Agences
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15 Août 2018
À 17:38