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Les arriérés du sucre apurés, 1,2 milliard de DH restent dus sur le gaz

Les arriérés de la Caisse de compensation ont atteint 1,2 milliard de DH à fin 2017. Ces créances représentent un mois de subvention pour le gaz butane alors qu'il ne reste aucun arriéré pour le sucre. Pour 2018, le gouvernement continuera à subventionner ces produits ainsi que la farine à travers le système de compensation.

Les arriérés du sucre apurés,  1,2 milliard de DH restent dus sur le gaz
Pratiquement 13,02 milliards de DH sont mobilisés pour 2018 afin de soutenir les prix du gaz butane, du sucre et de la farine de blé tendre.

À fin décembre 2017, les arriérés de la caisse de compensation ont atteint de 1,2 milliard de DH. Un montant 100% dû aux sociétés de gaz butane. «Ces créances non payées représentent un mois de subvention pour le gaz butane et aucun arriéré pour le sucre», souligne le top management de la Caisse de compensation dans son dernier rapport d’activité. Publié le 2 janvier 2018, ce rapport met en lumière les principaux indicateurs financiers de la subvention, ainsi que leur évolution durant les 12 premiers mois de l’année, sur la base des dossiers reçus à fin décembre. Les chiffres pour toute l’année 2017 devront être actualisés début février prochain. 
Par ailleurs, au 29 décembre 2017 (les 30 et 31 décembre étant des jours non ouvrables pour la Caisse), le montant de la subvention payée aux opérateurs du gaz butane et du sucre s’est élevé à 14,05 milliards de DH, dont 1,2 milliard de DH prélevés des fonds propres de la Caisse de compensation. Ce montant représente 96% de l’enveloppe globale de compensation. Par produit, 9,2 milliards de DH sont allés au paiement de la subvention du gaz butane et 4,85 milliards à la facture sucrière. 
Rappelons que la loi de Finances 2017 a prévu une dotation budgétaire globale pour la compensation de 14,65 milliards de DH, visant à soutenir les prix à la consommation du gaz butane et du sucre ainsi qu’à financer les mesures d’accompagnement, particulièrement à l’Office national de l’électricité et de l'eau potable (ONEE). Et selon les dernières prévisions du gouvernement, la charge de compensation globale en 2017, relative aux deux produits subventionnés, augmenterait de 32% par rapport à 2016. Elle atteindrait ainsi 13,424 milliards de DH (9,951 milliards pour le gaz butane et 3,473 milliards pour le sucre), contre 10,207 milliards un an auparavant.
Pour 2018, Lahcen Daoudi, le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance, a confirmé que «le gouvernement continuera à subventionner le gaz butane, le sucre et la farine à travers le système de compensation, en vue de protéger le pouvoir d'achat des citoyens». Aucune augmentation des prix n’est envisagée, selon lui. Ainsi, 13,02 milliards de DH sont mobilisés pour cette année afin de soutenir les prix du gaz butane, du sucre, en plus de la farine de blé tendre. La décompensation de tous les produits subventionnés est envisagée, néanmoins, à moyen terme, en attendant la mise en place de deux registres pour le ciblage des populations devant bénéficier des aides directes, dont des transferts monétaires. Le gouvernement s’inspirera des expériences internationales, indienne essentiellement. Le projet du ciblage est porté par le ministère de l’Intérieur, en partenariat avec le HCP et la Banque mondiale. Selon nos informations, les deux registres ne seront fin prêts et au complet qu’en 2020.

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