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«Nous avons négocié avec les autorités ivoiriennes pour répartir en cinq tranches les frais de carte de séjour des Marocains»

L'ambassadeur du Maroc en Côte d'Ivoire, Abdelmalek Kettani, nous explique les efforts consentis pour développer les échanges culturels entre les deux pays. Il passe aussi en revue les réalisations au niveau économique et social.

«Nous avons négocié avec les autorités ivoiriennes pour répartir  en cinq tranches les frais de carte de séjour des Marocains»

Le Matin : Quelles sont les démarches entreprises par l’ambassade du Maroc en Côte d'Ivoire pour encourager l’échange culturel entre les deux pays ?
Abdelmalek Kettani :
Je tiens d'abord à rendre un hommage au ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration qui a organisé cette année des visites régulières de troupes théâtrales pour présenter des spectacles aux ressortissants marocains. Nous avons espoir de développer davantage les relations culturelles. Nous voulons bientôt organiser une semaine culturelle du Maroc avec la participation d’artistes marocains de différentes disciplines.

Est-ce que l’échange se fait également dans l'autre sens ?
Plusieurs initiatives au Maroc sont axées sur l’art africain. Beaucoup de troupes ivoiriennes se produisent dans les grands événements nationaux, partout au Maroc. Ceci renforce l'échange culturel qui est la base de la connaissance des peuples et de la marche commune vers un avenir meilleur.

On assiste actuellement à la dixième édition du Marché des arts d’Abidjan (MASA). Quelle est selon vous la valeur ajoutée de cet événement ?
Le MASA se veut un forum pour toutes les potentialités artistiques du pays et de la région, où elles peuvent s'exprimer. En même temps, il crée un marché, parce qu'au niveau international, l’art n’est pas seulement le fait d’un certain nombre d’individus à part, mais un marché qui se constitue avec l’interaction entre les producteurs, les créateurs, etc. 
C’est un marché générateur de valeur ajoutée, d’emploi et de bien-être pour les artistes.

Est-ce que vous pensez que le business culturel a un avenir en Côte d'Ivoire ?
Bien sûr, il faut que nos artistes s’intéressent de plus en plus à l’Afrique et qu’ils commencent à y venir. Il faut catalyser cette dynamique avec le soutien de Royal Air Maroc, car le coût du transport aérien est parfois dissuasif. On peut aussi accompagner cette démarche avec le soutien du ministère des Marocains résidant à l’étranger.

Qu’en est-il de la situation des PME marocaines en Côte d'Ivoire ?
La coopération entre le Maroc et la Côte d'Ivoire a commencé avec la première visite de S.M. le Roi 
Mohammed VI. 
Les grandes entreprises sont celles qui ouvrent le chemin pour les PME. Trente-sept entreprises marocaines sont installées actuellement ici, d’autres sont en cours d’installation. Il faut savoir que l'investissement ici demande un capital financier important, des ressources humaines compétentes et un savoir-faire
technologique.

Est-ce que les PME nationales reçoivent un soutien pour s'installer en Côte d'Ivoire ?
Il n’y a pas de soutien matériel. L’appui offert concerne les opportunités du marché ivoirien. Le secteur du bâtiment est très prometteur, l’agriculture et l’agroalimentaire aussi. On veut développer la Chambre de commerce marocaine, qui est une organisation très jeune, pour en faire une force active dans le marché ivoirien.

Sur le plan social, qu'est-ce que vous proposez aux ressortissants marocains ?
L’ambassade est toujours ouverte aux Marocains. On soutient les personnes qui n’ont pas une bonne situation financière pour les frais de scolarité de leurs enfants. L’ambassade gère ce dossier en coordination avec le ministère chargé des MRE.
 On a également négocié avec les autorités ivoiriennes pour payer en cinq tranches les frais de carte de séjour (5.000 DH/personne tous les 5 ans), notamment pour les familles nombreuses. Elles étudient actuellement les possibilités techniques pour mettre en vigueur cette proposition dans leur système informatique. 

 

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