La Banque centrale européenne (BCE) n’a toujours pas décidé de sa première hausse de taux pour cette année, rapporte Reuters. Son président Mario Draghi a affirmé que le resserrement de sa politique monétaire restera très progressif, tout en annonçant que l’inflation devait encore remonter.
La BCE avait expliqué la semaine dernière qu’elle mettrait fin en décembre prochain à ses rachats de titres sur les marchés, et qu’elle ne remonterait pas ses taux avant la fin de l’été 2019. Cette décision s’est traduite par une modification des anticipations des marchés qui s’attendent à un premier relèvement de taux en septembre 2019.
«Nous resterons patients dans la fixation du calendrier de la première hausse de taux et nous adopterons par la suite une approche graduelle pour ajuster la politique monétaire», a déclaré Mario Draghi En outre, la BCE prévoit une inflation légèrement inférieure à 2% par an, mais cet objectif n’a pas été atteint en dépit du caractère ultra-accommodant de sa politique monétaire. Celle-ci conjugue des taux d’intérêt bas et un programme d’assouplissement quantitatif de plus de 2.500 milliards d’euros. Ainsi, parmi les risques liés à la baisse des perspectives de croissance et d’inflation figurent : la menace d’un protectionnisme mondial accru née de l’imposition par les États-Unis des droits de douane sur l’acier, et la hausse des cours du pétrole.