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La biodiversité doit être placée «au cœur des décisions» de l'ONU

La biodiversité doit être placée «au cœur des décisions» politiques, a plaidé Cristiana Pasca Palmer, à la tête de la Convention sur la diversité biologique de l'ONU, alors que les objectifs fixés pour 2020 ne seront pas tous tenus au moment où se multiplient les alertes à travers le globe sur le déclin du vivant et la mauvaise santé de certains espaces naturels.

La biodiversité doit être placée «au cœur des décisions» de l'ONU
Cristiana Pasca Palmer, responsable de la Convention sur la diversité biologique de l'ONU, a rappelé qu'il ne reste que 2 ans pour respecter le délai pour enrayer la perte de biodiversité. Ph. DR.

«2020 est une année spéciale, c'est l'année durant laquelle nous devrons lancer le prochain cadre global pour la biodiversité», a déclaré Cristiana Pasca Palmer, à la tête de la Convention sur la diversité biologique de l'ONU. Cette Convention est un traité international juridiquement contraignant qui s'est fixé trois objectifs : la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable de la diversité biologique et le partage équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques. Un bilan devrait être établi en 2020. Or, à deux années de cette échéance, le compte n'y est pas. À titre d'exemple, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques estime, en mars dernier, à 40 milliards de dollars les pertes annuelles causées par la dégradation des sols à travers le monde. Pasca Palmer a donc plaidé pour l'intégration de la biodiversité dans les décisions politiques. «La question ne sera plus quoi, mais comment» faire pour préserver la biodiversité, alors que se multiplient les alertes à travers le globe sur le déclin du vivant et la mauvaise santé de certains espaces naturels, a ajouté l'ancienne ministre de l'Environnement de Roumanie. «Nous avons une fenêtre très étroite» pour agir, alors que «d'ici 2050, la perte de biodiversité s'accroît fortement», a-t-elle insisté. En 2010, une conférence de la conservation de la diversité biologique, issue du Sommet de la Terre à Rio en 1992, a mis au point à Nagoya au Japon un programme en 20 points pour enrayer la perte de biodiversité d'ici 2020. Connus comme les «objectifs d'Aichi», ils visent, entre autres, à mieux prendre en compte la biodiversité dans les stratégies nationales, à étendre les aires de conservation terrestres et aquatiques, à prévenir l'extinction des espèces menacées ou encore à éviter la surpêche et à gérer les surfaces agricoles de manière durable. Après cette date, «ce qui devra être fait avant tout est de placer la biodiversité au cœur des décisions et de l'action.» À l'heure actuelle, la biodiversité est en général abordée par les pays au sein d'un ministère de l'Environnement. Mais ce sujet, qui touche à des aspects aussi divers que la santé, l'accès à l'alimentation ou à l'eau, devrait être considéré de manière plus globale. 

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