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Le blocus aérien des aéroports d'Erbil et Souleimaniyeh prolongé de 3 mois

Le gouvernement fédéral irakien a prolongé de trois mois l'interdiction des liaisons aériennes entre la région du Kurdistan et l'étranger, a indiqué lundi un haut responsable de l'aéroport international d'Erbil. Depuis le début du blocus, tous les vols du Kurdistan vers l'étranger transitent par Bagdad et les étrangers qui, avant, ne devaient pas solliciter de visa des autorités fédérales pour se rendre au Kurdistan doivent désormais le faire.

Le blocus aérien des aéroports d'Erbil et Souleimaniyeh prolongé de 3 mois
La directrice de l'aéroport d'Erbil tenant une conférence de presse en septembre 2017 lors de la suspension des liaisons aériennes. Ph. DR

Le blocus qui vise les aéroports d'Erbil et Souleimaniyeh, en Irak, décidé fin septembre dernier, a été a prolongé de trois mois. L'interdiction des vols était prévue jusqu'au 28 février, soit mercredi dernier. «Nous avons été informés par l'Autorité de l'aviation civile de Bagdad de la prolongation de l'interdiction des vols internationaux vers et à partir des aéroports d'Erbil et de Souleimaniyeh jusqu'à la fin mai», a affirmé ce responsable. «Seuls les vols intérieurs sont autorisés», a-t-il ajouté. Le porte-parole du bureau du Premier ministre irakien a confirmé à l'AFP cette prolongation. «Aucune date n'avait été fixée pour la levée de l'interdiction». Selon lui, celle-ci aura lieu après le transfert, par les autorités kurdes, de l'administration aéroportuaire au gouvernement fédéral. «Il y a eu de grands progrès lors des négociations (...) concernant la question des passeports, des visas, des permis de séjour ainsi que les questions des douanes et des taxes douanières», a souligné le porte-parole Saad Al-Hadithi. «En revanche, le contrôle de la sécurité des aéroports n'est pas réglé, mais il y a une volonté d'arriver à une solution», a-t-il ajouté. L'autorité dans ces domaines était du domaine exclusif du gouvernement autonome du Kurdistan. Après la tenue du référendum d'indépendance du 25 septembre, Bagdad a exigé que l'autorité lui soit transférée. Depuis le début du blocus, tous les vols du Kurdistan vers l'étranger transitent par Bagdad et les étrangers qui, avant, ne devaient pas solliciter de visa des autorités fédérales pour se rendre au Kurdistan doivent désormais le faire. Sur le plan sécuritaire, quinze ressortissantes turques ont été condamnées dimanche, à la peine capitale par la Cour pénale centrale à Bagdad pour appartenance audit groupe terroriste autoproclamé «État islamique» (EI), a indiqué un responsable de la justice irakienne. Les 15 condamnées ont «reconnu les faits» qui leur étaient reprochés, tandis qu'une seizième a été condamnée à une peine de prison à perpétuité, a souligné le responsable, ajoutant que plusieurs ressortissantes étrangères accusées de liens avec l'EI ont récemment été jugées en Irak. Une Allemande a ainsi été condamnée à la peine de mort tandis qu'une Française a été condamnée à une peine de prison couverte par sa détention préventive et doit maintenant être expulsée. La loi antiterroriste irakienne permet d'inculper des personnes qui ne sont pas impliquées dans des actions violentes, mais sont soupçonnées d'avoir aidé l'EI et prévoit la peine capitale pour appartenance aux groupes terroristes même pour des non-combattants. Le nombre de personnes emprisonnées en Irak pour appartenance présumée à l'EI s'élève à 20.000, selon des chercheurs. 

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