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BMCE Bank Of Africa, un engagement au service de l’Afrique dans une logique de co-développement

Le Groupe BMCE Bank Of Africa a lancé les bases d’une dynamique d’ouverture sur le continent africain et devient ainsi la référence en matière d'activité de Banque d'affaires en Afrique. Au-delà de la création de valeurs venant se rajouter à celle créée sur le territoire national dont les potentialités sont encore inépuisées, il s’agit pour le groupe d’accompagner l’économie marocaine dans sa nouvelle profondeur stratégique en Afrique. «L’enjeu, à présent, pour notre Groupe est d'asseoir sa panafricanité et d'affirmer son engagement au service du continent dans une logique de co-développement», affirme Othman Benjelloun, président du groupe BMCE Bank Of Africa. Entretien.

BMCE Bank Of Africa, un engagement au service  de l’Afrique dans une logique de co-développement

Le Matin : L’engagement de BMCE Bank Of Africa pour l’Afrique n’est plus à démontrer. Quelle a été l’essence de cette stratégie africaine ? 
Othman Benjelloun : L’origine de la stratégie africaine du Groupe BMCE Bank of Africa tient dans la position privilégiée du Royaume. En effet, BMCE Bank et les banques marocaines dans son sillage ont su capitaliser sur des liens spirituels 
et culturels ancestraux unissant le Maroc à l’Afrique subsaharienne, et sur l’élan donné par Sa Majesté le Roi 
Mohammed VI. Cette notion d’«Africanité» s’est ainsi progressivement déclinée en termes économiques. BMCE Bank of Africa en particulier est un groupe d’origine marocaine à vocation internationale qui se reflète dans son objet originel, à sa création en 1959 par Décret royal : la Banque internationale du Maroc, qui promeut le commerce extérieur du Maroc. Dès le départ, la Banque a opéré sur ce business development et l’a accéléré, par la suite. En effet, BMCE Bank s’est intéressée à l’Afrique subsaharienne dès la fin des années 80, dans le cadre d’une première coopération Sud-Sud avec le Mali où notre banque a été, à travers son appui capitalistique et technologique, l’auteure d’une opération de redressement exemplaire qui a fait de la Banque de Développement du Mali la première banque du pays. Après la privatisation du Groupe en 1995, l’entrée de BMCE Bank dans le capital de la Congolaise de Banque a confirmé le fort potentiel du continent, matérialisé par la prise de participation majoritaire dans Bank of Africa, puis l’investissement porté pour le développement de cette dernière avec le quasi-doublement des pays de présence entre 2007 et aujourd’hui. BMCE Bank of Africa est ainsi présente dans 32 pays, dont 21 en Afrique. L’enjeu, à présent, pour notre Groupe est d'asseoir sa panafricanité et d'affirmer son engagement au service du continent dans une logique de co-développement.

Le retour du Maroc au sein de l’Union africaine a donné une grande dimension à la vision africaine du Royaume. Quelle est votre stratégie pour accompagner et enrichir cette dynamique ?
Le retour du Maroc au sein de l’Union africaine est fidèle à l’histoire du Royaume et marque sa volonté de retrouver son espace naturel, avec une profondeur stratégique accrue, tout en répondant aux nombreux appels en faveur d’une plus grande intégration sur le continent. Le Groupe BMCE Bank Of Africa est résolument déterminé à continuer à œuvrer en faveur des intérêts géostratégiques du Royaume, en soutien à la politique africaine du Souverain et aux initiatives structurantes déployées par le Maroc en termes de contribution au développement social et économique des pays subsahariens. Pour ce faire, l’accompagnement des intérêts géostratégiques s’appuie sur trois leviers majeurs. Le premier levier passe par la conclusion de conventions de partenariat et/ou de financement d’envergure avec des opérateurs publics et privés dans les pays ciblés dans le cadre des Tournées royales. 
À titre indicatif, depuis 2014, le Groupe a scellé pas moins d’une trentaine de conventions. Le second a trait au Soft Power du Maroc. En étant une banque panafricaine, gouvernée selon les standards internationaux, citoyenne et respectée, nous promouvons ainsi l’image du Royaume auprès des résidents de l’ensemble des pays dans lesquels nous sommes implantés. Notre troisième axe d’intervention repose sur les efforts en faveur de l’accompagnement des entreprises, et plus particulièrement, de la PME. En effet, nous avons dédié une plateforme pour les entreprises africaines souhaitant s’exporter sur le continent. Elles sont ainsi prises en charge commercialement afin de pouvoir identifier les marchés porteurs dans le pays cible et bénéficier des dernières informations relatives à l’environnement des affaires. 
De même, l’organisation de rencontres d’affaires et de séminaires, à l’image d’African Business Connect en partenariat avec Maroc Export ou de Discover Business East Africa, offre des perspectives nouvelles aux entreprises marocaines souhaitant s’exporter, mais, surtout, investir localement, car nous sommes convaincus que le renforcement de la valorisation de l’image du Maroc sur le continent passera par des relations tenues et pérennes, facilitées par une présence permanente, 
plus que par de simples flux commerciaux.

BMCE Bank Of Africa est déjà active dans une vingtaine de pays africains. Comment évaluez-vous cette présence ?
Le Groupe BMCE Bank of Africa est aujourd’hui implanté dans 21 pays africains avec la volonté clairement affichée de couvrir à terme – dans dix, quinze ou vingt ans – les 54 pays du continent. Du haut de cette riche expérience, le Groupe a confirmé son choix stratégique pour l’Afrique. 
Pour accompagner ce dynamisme, un ensemble d’actions ont ainsi été lancées, tant en Afrique francophone, anglophone que lusophone. 
Positionné, en tant que Banque Universelle, le Groupe est également présent dans les activités de banques d’affaires à travers BOA Capital qui ambitionne d’être un leader panafricain, à l’image de BMCE Capital au Maroc.
Cette stratégie de développement a porté ses fruits, comme en atteste la contribution significative des filiales africaines dans le Résultat net part de Groupe de BMCE Bank of Africa à plus de 33% à fin 2017, contre 17% en 2008.
Enfin, dans le cadre de son action sociétale et en faveur du développement humain, le Groupe BMCE Bank of Africa se place au service du continent, à travers sa Fondation pour l’éducation et l’environnement dont l’action est conduite par sa présidente, Dr Leila Mezian Benjelloun. Après le Sénégal, le Congo-Brazzaville, le Mali et le Rwanda, d’autres complexes scolaires sont envisagés dans d’autres contrées africaines. En définitive, création de valeur financière et de valeur sociétale se conjuguent et se complètent harmonieusement au service du développement du continent africain.

Nous consacrons ce premier numéro du spécial «Afrique Émergence» à la saga BMCE Bank of Africa au Mali. Vous pouvez nous dire un mot sur ce pays et sur votre présence au Mali ?
Le Groupe BMCE Bank of Africa est présent aujourd’hui au Mali à travers la Banque de développement du Mali, leader historique du secteur bancaire malien, et BOA-Mali, filiale du Groupe Bank of Africa. Ainsi, le Mali est le pays ayant marqué la genèse des Groupes BMCE Bank et Bank of Africa sur le continent. 
En effet, le Groupe BMCE Bank of Africa s’est orienté vers le marché Africain dès la fin des années 1980, dans le cadre d’une première coopération Sud-Sud avec le Mali. À travers son appui capitalistique et technologique, BMCE Bank a été l’auteur d’une opération de redressement exemplaire qui a fait de la Banque de développement du Mali la première banque du pays et l’un des acteurs de référence dans la région de l’UEMOA. Pareillement, le Groupe Bank of Africa a vu le jour en 1982 à travers la création de BOA-Mali.
Le Mali est un pays offrant aujourd’hui un très grand potentiel et disposant d’une dotation naturelle avantageuse et d’un vaste territoire dont une partie significative est arrosée et fertile. Par ailleurs, la situation sécuritaire se stabilise. De ce fait, et même si l’économie du Mali demeure caractérisée par une grande dépendance à l’exploitation des ressources naturelles, en particulier l’or, le coton et les céréales, une stratégie de diversification est en cours, et plus particulièrement, dans les services et l’industrie manufacturière. La croissance économique s’affiche ainsi à plus de 5% depuis 2014. 

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