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BMCE Bank of Africa : Une pause pour mieux rebondir

Le premier semestre 2018 n’a pas été favorable à BMCE Bank of Africa qui a enregistré des indicateurs moins bons qu’à fin juin 2017. Toutefois, pour le top management, il ne s’agit que d’une «pause» dans la trajectoire vertueuse du groupe, qui se dit «profondément optimiste». Il planche d'ailleurs sur une vision 2030 et un plan stratégique 2019-2021 assorti d'une augmentation de capital l'année prochaine.

BMCE Bank of Africa : Une pause pour mieux rebondir
BMCE Bank au Maroc a surperformé le secteur sur la période 2012-2017, relève son top management. Ph. Saouri

Malgré des résultats semestriels en berne, BMCE Bank of Africa est loin de s’inquiéter. Le top management du groupe bancaire, attribuant cette contreperformance semestrielle à un contexte défavorable, se dit déterminé à rebondir et à maintenir le cap, en s’appuyant sur la trajectoire vertueuse du groupe.
Le premier semestre 2018 est, en effet, marqué par une «pause» dans la croissance des actifs bancaires, «à la recherche d’une optimisation bilancielle en adéquation avec le contexte réglementaire, ce qui est à l’origine d’un repli dans la génération du PNB et partant, d’une baisse des résultats», résume Brahim Benjelloun Touimi, Administrateur Directeur général exécutif délégué de BMCE Bank of Africa et président de BoA Group. Ainsi, la banque a distribué au premier semestre 2018 moins de crédits (178 milliards de DH, en baisse de 2%) qu'à la même période de 2017. De ce fait, le Produit net bancaire (PNB) consolidé s’est replié de 2,8%, totalisant 6,5 milliards de DH. Le Résultat net part du groupe a reculé de 12,7% à 1,1 milliard, détaille Driss Benjelloun, directeur général délégué en charge des finances et risques, lors de la présentation des résultats semestriels lundi dernier à Casablanca.

Cette évolution a commencé à se profiler à partir du 2e trimestre 2018, avec un ralentissement des activités bancaires après une forte croissance depuis 2012, année de mise en œuvre du dernier Plan stratégique de développement, a-t-il précisé, notant que «ce n’est qu’un semestre !» Cette situation est ainsi attribuée par Brahim Benjelloun Touimi à une conjonction de facteurs défavorables. «Tout arrive en même temps. Il s’agit, d’abord, d’un contexte de marché international peu favorable, impactant les résultats des filiales à l’étranger». Ce contexte a été marqué notamment par des changements réglementaires, dont les mesures bâloises, et surtout les nouvelles mesures adoptées dans certains pays africains où le groupe est présent et qui se sont répercutés négativement sur ses résultats.

Face à ces changements réglementaires qui ont impacté ses fonds propres, le groupe a opté pour une «gestion de plus près» de ces fonds et un «dimensionnement» de l’activité, explique Brahim Benjelloun Touimi. Ce qui s’est traduit par une baisse des crédits avec une «optimisation bilancielle ayant permis de conforter les ratios de capitalisation de la Banque».
Cette contreperformance est également liée à l’investissement et au développement de nouvelles activités, à savoir la banque participative, est-il ajouté.
En revanche, sur un plan pluriannuel, les performances du groupe restent très positives, relève son top management. BMCE Bank au Maroc a, en effet, surperformé le secteur sur la période 2012-2017. Ainsi, le Résultat net social a progressé de 16%, contre 1,8% pour le secteur bancaire et le PNB de BMCE Bank SA s’est accru de 6% sur les 5 dernières années, contre 3,6% pour la moyenne du marché.

De même, BMCE Bank a amélioré les crédits distribués de près de 4% contre 2,6% pour le secteur bancaire, sur la période 2012-2017. De ce fait, Brahim Benjelloun Touimi se dit «profondément optimiste». Il révèle que le groupe planche sur une vision 2030, dont découlera, dans un premier temps, un plan stratégique 2019-2021 et qui sera accompagné par une augmentation de capital dès l’année prochaine. Parmi les nouveaux choix stratégiques du groupe, figure notamment le digital. Le groupe dispose déjà d’un programme de transformation numérique décliné en 12 chantiers, avec la participation directe de plus de 280 collaborateurs et l’engagement de l’ensemble des entités de la banque.

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