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BMCE Bank repense son plan pour l’Afrique

BMCE Bank Of Africa revoit sa stratégie de développement à l’international. Un nouveau plan est en cours de validation avec à la clé la rationalisation de la présence du groupe en Afrique. Ce changement est dicté par «des évolutions contrastées» des économies du continent. En attendant le détail de la nouvelle feuille de route, une chose est sûre : le groupe parie toujours sur la région.

BMCE Bank repense son plan pour l’Afrique

BMCE Bank Of Africa planche sur une nouvelle stratégie de développement à l’international. Ce plan pour la période 2018-2020 est en cours de validation par les administrateurs du groupe. Si le détail est pour le moment tenu secret, le senior management de la banque affirme que parmi les décisions envisagées figure la rationalisation de la présence du groupe en Afrique. La hausse de 11% du coût du risque à 1,8 milliard de DH en 2017 reflète essentiellement des difficultés sur certains marchés du continent. «À l’international, des évolutions contrastées ont été enregistrées et ont bridé la progression du résultat net part du Groupe qui s’établit au même niveau que 2016, soit 2 milliards de DH», a déclaré Othman Benjelloun. Le président de BMCE Bank Of Africa s’exprimait le 2 avril lors de la présentation à Casablanca des résultats annuels de son groupe. Othman Benjelloun confirme, toutefois, l’engagement de ce dernier à poursuivre son développement en Afrique. «Nous sommes bien conscients que ce sont des Afriques et non pas une seule Afrique. Pourtant, notre action en tant que groupe privé parie sur ce continent, car il enregistre des réalisations économiques remarquables, depuis maintenant plus de deux décennies», soutient le président de BMCE Bank Of Africa.

Concrètement, en quoi consisterait cette opération de rationalisation de la présence du groupe en Afrique ? «Il y a un plan stratégique de développement qui devait être stabilisé depuis 2013, mais en raison des évolutions assez contrastées dans les économies africaines, il a dû être revu. Le conseil d’administration l’examine toujours afin de déterminer la nouvelle trajectoire qui sans doute va poursuivre les orientations stratégiques voulues par son conseil et son président, mais qui sans doute introduira des aménagements notamment en termes de rationalisation de certaines activités. Mais en tout cas, fondamentalement, ce groupe est sain et on peut s’en enorgueillir en tant que Marocains et Africains», a déclaré au «Matin-Éco», l’administrateur directeur général Brahim Benjelloun-Touimi. Selon lui, ce plan devrait aider le groupe pour savoir quelle région pourrait être privilégiée en termes d’investissement, celle où devrait être opérée la rationalisation ou l’approfondissement de la présence du groupe. Le plan stratégique précisera aussi l’accompagnement des opérations en termes de moyens financiers et de mobilisation de ressources. Sur ce volet, une source proche du dossier nous a confié qu'une augmentation de capital est bel et bien envisagée. Elle porterait sur 1 à 3,5 milliards de DH.

En attendant, la contribution de l’International dans le RNPG reste forte avec près de 39%, même si elle a diminué de 6% par rapport à 2016 (la contribution de l’Afrique a baissé de 1% à 653 millions de DH, celle de l’Europe a chuté de 25% à 138 millions). En outre, l’international pèse près de 48% dans le produit net bancaire (PNB) consolidé qui franchit pour la première fois la barre des 13 milliards de DH, pour atteindre 13,4 milliards (+3% comparé à 2016). L’année 2017 a été, en outre marquée par une hausse de 3% du stock de provisions à 9,4 milliards DH. 
À ce niveau, Driss Benjelloun, directeur général délégué en charge des finances et risques du groupe, affirme que l’effort de recouvrement se poursuit. La reprise des provisions a atteint 540 millions en 2017, en hausse de 43% sur un an. «Ces reprises vont directement au résultat de la banque», se réjouit-il. Le taux de couverture des créances en souffrance est, lui, en amélioration à 64%. Notons que l’activité au Maroc (BMCE Bank SA + les activités filialisées) a contribué pour 61% au RNPG, portée essentiellement par une bonne performance de BMCE Bank SA (une part de 48% dans le RNPG, en hausse de 20%). En effet, le résultat net social a bondi de 12,3% à 1,48 milliard de DH pour un PNB de 6,2 milliards (+1,2%). Les comptes sociaux affichent aussi un coût du risque en baisse de 25% à 612 millions de DH.
Par ailleurs, les ressources ont augmenté de 6,4% en 2017, à 143,21 milliards (encours), «dépassant l’évolution du secteur (+5,1%)», avec des dépôts Clientèle évoluant de 5,4% à 128,84 milliards. 
En revanche, les crédits ont baissé de 2,3% à 115,8 milliards DH (contre +4,5% pour le secteur hors BMCE Bank). «Cette décélération a été voulue et souhaitée vu qu’on a atteint tôt les objectifs. Elle prend en considération aussi le coefficient de solvabilité et des fonds propres», précise le groupe. 
 

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