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Que de bonnes intentions, rien de concret pour l'instant !

La tant attendue feuille de route pour redynamiser la Bourse de Casablanca et en faire un hub financier africain a été présentée le 21 mars. Celle-ci a certes nécessité une longue préparation, mais elle s'apparente plus à une liste de bonnes intentions qu'à des actions concrètes à déployer.

Que de bonnes intentions, rien de concret pour l'instant !
«Ambition 2021» porte sur trois axes : construire une infrastructure de marché performante, contribuer au financement de l'économie et réussir un rayonnement national, régional et international.

C’est acté. La feuille de route «Ambition 2021» de la Bourse de Casablanca est enfin sur les rails. Annoncé en 2015, ce plan de développement 2017-2021 est le fruit de concertations et d’échanges entre les différentes parties prenantes. Ce processus a permis de forger les nouvelles orientations de la Place casablancaise. L’objectif étant de moderniser l’infrastructure du marché. «La construction de la feuille de route de la Bourse de Casablanca s’est voulue fédératrice. Elle ouvre le chemin d’une dynamique positive qui réunit tous les acteurs de l’écosystème boursier, amplifiée par l’activation du Comité des marchés des capitaux en vue d’accélérer l’évolution du marché local des capitaux vers une efficience collective à même de faire rayonner la Bourse sur son continent et au-delà», a déclaré le directeur général de la Bourse de Casablanca. Karim Hajji s’exprimait lors de la présentation de cette stratégie le 21 mars à Casablanca. 
Cette réforme repose sur trois grands axes. D’abord, la construction d’une infrastructure de marché «intégrée» à travers la transformation de la Place boursière en holding et la création de la CCP (Central Counterparty). Ce qui permettra d’échanger avec une seule partie prenante et partant réduire les risques. Ce premier axe repose également sur la mise en place d’un cadre «solide» de gestion intégrée des risques, l’opérationnalisation «harmonieuse» de l’ensemble de l’infrastructure de marché avec des coûts compétitifs et aux «meilleures» normes internationales. Sans oublier la rationalisation des charges et l’optimisation des investissements notamment. 

La «Bourse 2.0» pourra capitaliser sur une performance augmentée permettant de traiter 500 ordres par seconde contre 20 en 2016. Elle profitera aussi d’un périmètre fonctionnel enrichi à travers une plateforme multi-produits, entre autres, et bénéficiera d’une sécurité et une continuité d’activité améliorées, promet Hajji. En gros, la réforme mise sur une infrastructure «robuste, performante et pérenne» capable de traiter les différents instruments financiers et de dénouer les opérations dans les meilleures conditions de coût et de sécurité. «Nous sommes passés d’une infrastructure fragmentée à une infrastructure intégrée», affirme le DG. Le deuxième axe repose sur une meilleure contribution au financement de l’économie. «Nous sommes condamnés à nous aligner sur les meilleurs standards pour pouvoir financer l’économie nationale, mais aussi africaine», souligne le président du conseil d’administration de la Bourse de Casablanca S.A., Hamid Tawfiki. Pour ce faire, trois actions sont prévues. Il s’agit de stimuler l’offre de papier sur le marché actions et obligations à travers l’encouragement de l’appel public à l’épargne. Il est aussi question de développer l’accès des PME au marché et la contribution au financement des projets d’infrastructures. La deuxième action consiste à attirer davantage les investisseurs locaux et étrangers en améliorant les incitations fiscales et en élargissant la palette de produits cotés. Il s’agit en outre d’assurer plus de visibilité en organisant des roadshows et en accompagnant les émetteurs dans leurs communications financières et la cotation de titres étrangers. Troisième action : pour contribuer au financement de l’économie, la feuille de route de la Bourse de Casablanca prévoit le développement de la liquidité du marché par le renforcement des exigences de flottant, l’amélioration de la lisibilité de la cote, l’enrichissement des possibilités de traitement des ordres et la promotion des Bons du Trésor.  La Place casablancaise affiche ainsi l’ambition de garantir au marché un rayonnement national, régional et international. Le projet entend faire de la Bourse un centre financier ouvert pour améliorer sa connectivité avec les marchés internationaux, à travers l’établissement de connexion entre les African Exchanges Linkage Project et le déploiement du programme «Elite» en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. 

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