Menu
Search
Mercredi 24 Avril 2024
S'abonner
close
Mercredi 24 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Régions

Un bouillon de culture pour égayer les nuits du Ramadan

Période de piété, de recueillement et de solidarité, le mois sacré du Ramadan est aussi un moment propice à une multitude d'activités artistiques et culturelles. C’est en ce sens que le coup d’envoi du Festival «Musique de l’âme» a été donné, hier, dans la capitale du Souss.

Un bouillon de culture pour égayer  les nuits du Ramadan
Le mois de Ramadan est propice à l'organisation de ce genre d'événements, pour des moments de convivialité et de partage loin de l'ambiance, tout aussi festive, de la corniche.

À Agadir, les nuits ramadanesques donnent souvent lieu, après la rupture du jeûne et la prière de Tarawih, à des rencontres où la culture et la bonne humeur sont à l'honneur. Cette programmation artistique est l’œuvre des instances élues, des associations culturelles ou encore des établissements hôteliers. L'objectif est d'offrir une animation et un divertissement qui se prolongent, parfois, au-delà de minuit. Le mois de Ramadan est, en effet, propice à l'organisation de ce genre d'événements auxquels affluent principalement les familles, pour des moments de convivialité et de partage, loin de l'ambiance, tout aussi festive et joyeuse, de la corniche.
À l'initiative de la commune urbaine et de l'Association «Madar», le Festival «Musique de l'âme» est ainsi du pain béni pour les passionnés de musique spirituelle et de chants mystiques. Cette seconde édition a été entamée hier, mardi, à la salle Ibrahim Radi, avec un spectacle de la cantatrice du Malhoun, Majda El Yahyaoui. Formée par des maîtres du genre, tels Houcine Toulali, Mohamed El Ouadi et Mohamed El Khyati, l'artiste, qui a étudié au conservatoire de Meknès, a su donner un nouveau souffle à cet art ancestral.
Parmi les autres moments forts du Festival, dont les spectacles sont gratuitement ouverts au public, l'on cite le groupe amazigh Inouraz (espoir) et la troupe de Dekka de Taroudant. En clôture, le 26 mai, une grande soirée sera animée par le virtuose de l’Oud, le natif d'Agadir Driss El Maloumi, qui sera accompagné par les artistes indiens P. Prabhu, S. Chatterjee et R. Prasanna. Le public gadiri aura aussi rendez-vous avec un grand concert de la talentueuse chanteuse Oum, connue pour sa musique et ses chants où la variété marocaine se mélange au jazz et à la soul. Dans ce concert, prévu le 30 mai à l'initiative de l'Institut français, l'artiste, qui revendique des influences diverses, fera découvrir à ses fans son nouvel album, Zarabi. Les amateurs de la musique marocaine authentique auront aussi l'occasion d'apprécier un des maîtres de la chanson, Aberrahim Souiri. Cet artiste, reconnu pour sa voix remarquable, entre autres, dans les chants spirituels et les «mawal» arabo-andalous, saura enflammer, comme à l'accoutumée, la scène avec ses morceaux traditionnels, mêlant des panégyriques à la gloire du Prophète et la musique d'Al-Ala (andalouse).
Dans le registre de la bonne humeur, les humoristes amazighs seront à l'honneur lors d'une nouvelle édition du Festival Tatsa (rire) les 1er et 2 juin prochain. L'événement, qui se tient au théâtre de plein air, est organisé en partenariat avec la commune urbaine et le Conseil régional. Il rassemble des comédiens qui puisent dans l'actualité, les traditions et les contradictions de la société pour exprimer toute la palette de leurs talents au fil d'anecdotes, de réflexions et de blagues au grand bonheur d'un public.
Organisé par l’Association «L’Initiative culturelle», le Festival est devenu, au fil des éditions, un rendez-vous important de la scène culturelle et artistique local qui participe à mettre en valeur l’humour amazigh en présentant des artistes confirmés et émergents issus de la région du Souss et du reste du Maroc.
Dans le cadre de la programmation culturelle durant ce mois, des conférences et des débats autour du mois du jeûne et de divers autres sujets d’ordre culturel, ainsi que des expositions d'arts plastiques et de livres, sont aussi au menu.
À travers cette animation diversifiée, les espaces culturels, les établissements hôteliers et même les restaurants essayent de conférer aux nuits ramadanesques une ambiance particulière où convivialité, divertissement et spiritualité font bon ménage. Omar Achy - Map

Lisez nos e-Papers