Le président de l’Institut Amadeus, Brahim Fassi Fihri, a décliné, vendredi à Abidjan, nombre de fondements qui sous-tendent la demande du Maroc d’adhérer à la Cédéao. «Naturelle, sérieuse et crédible», la volonté du Maroc de faire partie de la Cédéao tient à plusieurs fondements ayant essentiellement trait à des enjeux internationaux qui poussent les États du monde entier, particulièrement ceux de notre région, à s’unir et à coopérer davantage», a-t-il dit lors de la séance plénière de la Conférence «Le Maroc dans la Cédéao : élargissement ou approfondissement ?» organisée à l'initiative de l’Institut Amadeus. En premier lieu, a-t-il souligné, le contexte mondial actuel pose un «défi sécuritaire de taille à nos États. Des réseaux terroristes nous guettent, que ce soit au Burkina Faso, en Côte-d’Ivoire suite à l’attentat tragique de Grand-Bassam ou encore au Mali où la situation sécuritaire se dégrade malgré les efforts d’une coalition militaire». En second lieu, il y a l’aspect économique. Selon le président du think tank marocain, le développement économique repose avant tout sur deux facteurs de production : le capital et le travail. Dans une économie mondiale largement internationalisée, les économies de nos pays sont «encore trop faibles, peu productives et peu diversifiées», a-t-il souligné, ajoutant qu’il «faudra progresser ensemble dans l’utilisation de nos investissements productifs et le financement de nos économies pour intensifier l’utilisation du capital, le rendre plus productif au service de notre développement économique». En troisième lieu, il est question d’adresser collectivement un message au monde entier selon lequel l’Afrique est un continent «digne qui assume son identité culturelle et qui sait accueillir l’autre, son voisin, dans le respect de ses droits et sa dignité».
Brahim Fassi Fihri : La volonté du Maroc de faire partie de la Cédéao est «naturelle, sérieuse et crédible»
LE MATIN
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23 Avril 2018
À 20:41