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Le British Council valorise les innovations sociales dans la formation professionnelle

Le séminaire organisé par le British Council le 11 décembre sera l’occasion d’ouvrir le débat pour trouver le moyen d’aborder la formation professionnelle pour acquérir de nouvelles compétences techniques dans l’objectif de faciliter l’inclusion des populations les plus vulnérables.

Le British Council valorise les innovations sociales dans la formation professionnelle

Le British Council organise, le 11 décembre prochain à Tanger, un séminaire sur le thème «Innovation sociale dans la formation professionnelle : Exemples d’approches et de pratiques inclusives». Cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre du projet «Kafaat Liljamia» financé par l’Union européenne et mis en œuvre par le British Council et l’Agence Espagnole de Coopération Internationale AECID, doit permettre de présenter aux acteurs marocains de la région de Tanger-Tétouan Al-Hoceïma et la région de l’Oriental des initiatives portées par des structures publiques, associatives ou privées qui ont su prendre des initiatives au-delà des habitudes, pour garantir une meilleure inclusion des populations les plus vulnérables.

D’après les organisateurs, le thème de l’innovation sociale choisi pour ce séminaire consiste à faire preuve d’inventivité afin d’apporter une réponse nouvelle à des problèmes d’ordre économique et social encore non satisfaits, que ce soit dans le secteur privé ou par l’État. «Le secteur de la formation professionnelle est plus que jamais confronté au besoin d’innovation pour mieux répondre aux attentes des populations exclues de l’emploi et en situation de vulnérabilité. Le séminaire a donc pour objectif de mettre en avant des expériences, des projets nationaux ou internationaux (Royaume-Uni, Espagne, Finlande…), mais aussi marocains ayant intégré une démarche d’innovation sociale dans le domaine de la formation professionnelle. Il est justement nécessaire de trouver le moyen d’aborder concrètement la formation pour acquérir les compétences techniques et comportementales de façon nouvelle, afin de leur faire jouer pleinement leur rôle d’outil pour l’emploi et afin de faciliter l’inclusion des populations les plus vulnérables», souligne Stephan Veran, chef du projet «Kafaat Liljamia». Et d’ajouter que «Le secteur de la formation technique et professionnelle connaît depuis une dizaine d’année des bouleversements profonds dans la droite ligne du développement du numérique et des attentes sociales.

Au lieu d’envoyer les personnes en formation, c’est désormais la formation qui doit et qui a les moyens de venir à eux». Il est à noter que lors de cet événement, il sera procédé à la signature de la Convention de Collaboration entre les acteurs publics et privés de la formation professionnelle de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, marquant leur volonté de travailler ensemble pour une meilleure adéquation des compétences offertes dans le cadre du système éducatif et les besoins de l’économie locale. Cette convention réunissant des acteurs comme ANAPEC (Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences), OFPPT (Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail), CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc), DRFP (Direction régionale de la formation professionnelle), AREF (Académie régionale d'éducation et de formation), Université Abdelmalek Esaadi, APDN (Agence pour la promotion et le développement du Nord)… a été définie sous l’égide du Centre régional d’Investissement de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma. «S’atteler à l’ensemble des points qui rendent difficile le rapprochement des populations de la formation professionnelle nécessite d’envisager des partenariats d’un nouvel ordre entre acteurs institutionnels, structures éducatives, entreprises et société civile. Un effort partagé de ces acteurs doit permettre de dépasser certaines limites du système et amener à repenser les approches classiques, afin de rendre le système plus attractif, plus souple, plus accessible, plus lisible, plus en phase avec les attentes à la fois des bénéficiaires potentiels, mais aussi du tissu économique», a indiqué le British Council dans un communiqué.
De son côté, Claudia Widey, ambassadeur de l'Union européenne au Maroc, a indiqué que le projet «Kafaat Liljamia» traduit une nouvelle fois l'engagement de l'Union européenne auprès du Maroc pour une offre de formation professionnelle régionale de qualité, plus élargie, inclusive, et plus efficace. «Je suis convaincue qu'en travaillant sur la coordination entre acteurs publics et privés de la formation professionnelle, ce programme ouvrira la voie à une meilleure gouvernance dans le secteur», poursuit-elle. 

Projet «Kafaat Liljamia»

Le projet «Kafaat Liljamia», financé par l’Union européenne à hauteur de 2,4 millions d’euros et mis en œuvre par le British Council et l’Agence espagnole de coopération internationale (AECID) depuis août 2017, vise à mettre en place un système de formation professionnelle marocain de qualité, inclusif et axé sur le marché du travail. Le projet qui s'étale sur une durée de 3 ans (2017-2020) est également soutenu par le secrétariat d'État à la Formation professionnelle relevant du ministère de l'Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. «Kafaat Liljamia» a pour objectif d’accompagner les acteurs de deux régions pilotes (Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et l'Oriental) pour une coordination efficiente entre les parties prenantes en vue de renforcer le système régional de planification, d’offre et d’évaluation de la formation professionnelle, en réponse aux besoins du marché du travail. Un programme de subventions d’un montant de 900.000 euros viendra soutenir des initiatives locales de formation professionnelle ou d’acquisition de compétences techniques visant à assurer l'inclusion de groupes éloignés de l'emploi. Ces subventions seront octroyées en partenariat avec les Groupes de travail régionaux initiés et appuieront 6 à 9 initiatives réparties dans les deux régions du projet.

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