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Bruno Le Maire exclut d'intégrer les services financiers dans un accord

Le régime de l’équivalence constitue la meilleure solution pour que les services financiers britanniques puissent accéder au marché unique européen après le Brexit, a estimé mardi le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire.

Bruno Le Maire exclut d'intégrer  les services financiers dans un accord
Le ministre français de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire.

Le ministre français de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a exclu hier que les services financiers soient intégrés dans un accord de libre-échange que vont négocier Londres et Bruxelles pour l'après-Brexit.
«Interrogé sur la BBC à l'occasion d'un déplacement à Londres, M. Le Maire a salué le discours “clair” tenu vendredi par Theresa May», 
souligne l’AFP. La Première ministre britannique y a reconnu que les banques de son pays ne pourraient plus bénéficier du système du passeport financier qui leur permet de vendre leurs services dans toute l'Union européenne depuis le Royaume-Uni.
Mais Mme May a aussi souhaité que les échanges de services entre le Royaume-Uni et l'UE soient inclus dans un «accord plus large» que les accords de libre-échange existant de par le monde et habituellement limités aux échanges de biens.
«Nous avons besoin d'un accord, d'un bon accord, mais nous devons éviter toute incompréhension», a observé M. Le Maire sur ce point. «Les services financiers ne peuvent être inclus dans un accord de libre change pour de nombreuses raisons, liées à la stabilité et aux questions de supervision, car les services financiers répondent à des règles très spécifiques», a-t-il expliqué.

Le ministre français, qui devait rencontrer son homologue britannique Philip Hammond dans la journée, a mis en avant «un système alternatif, appelé les régimes d'équivalences» – des exemptions conférées par la Commission européenne pour permettre à des entreprises financières de pays non membres de l'UE de commercer au sein de l'union depuis leur propre pays.
Il y a vu «la meilleure solution» pour les services financiers, même si les milieux d'affaires britanniques mettent en avant le fait que ces équivalences sont strictement encadrées et révocables.
Interrogé sur son empressement à attirer à Paris des banques installées au Royaume-Uni quitte à endommager la City de Londres, M. Le Maire a assuré qu'il n'était pas «pour un Brexit dur» qui pousserait davantage de banques à quitter la place financière britannique, ni «pour un Brexit doux», mais pour un «Brexit juste».
«Ce seront aux banques de décider» si elles veulent quitter Londres pour Paris, a observé le ministre, ajoutant simplement que «le temps est révolu où la France disait que la finance 
est l'ennemi».
Lors d'une visite à Londres à novembre, la présidente du Conseil régional d'Île-de-France, Valérie Pécresse, avait assuré que 2.500 emplois financiers étaient déjà promis pour sa région en provenance du Royaume-Uni, mais M. Le Maire n'a fourni pour sa part aucun chiffre. 

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