Le ministre français de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a exclu hier que les services financiers soient intégrés dans un accord de libre-échange que vont négocier Londres et Bruxelles pour l'après-Brexit.
Le ministre français, qui devait rencontrer son homologue britannique Philip Hammond dans la journée, a mis en avant «un système alternatif, appelé les régimes d'équivalences» – des exemptions conférées par la Commission européenne pour permettre à des entreprises financières de pays non membres de l'UE de commercer au sein de l'union depuis leur propre pays.
Il y a vu «la meilleure solution» pour les services financiers, même si les milieux d'affaires britanniques mettent en avant le fait que ces équivalences sont strictement encadrées et révocables.Interrogé sur son empressement à attirer à Paris des banques installées au Royaume-Uni quitte à endommager la City de Londres, M. Le Maire a assuré qu'il n'était pas «pour un Brexit dur» qui pousserait davantage de banques à quitter la place financière britannique, ni «pour un Brexit doux», mais pour un «Brexit juste».«Ce seront aux banques de décider» si elles veulent quitter Londres pour Paris, a observé le ministre, ajoutant simplement que «le temps est révolu où la France disait que la finance est l'ennemi».Lors d'une visite à Londres à novembre, la présidente du Conseil régional d'Île-de-France, Valérie Pécresse, avait assuré que 2.500 emplois financiers étaient déjà promis pour sa région en provenance du Royaume-Uni, mais M. Le Maire n'a fourni pour sa part aucun chiffre.